Condamnation de journalistes pour la mort de Mahsa Amini : collaboration avec les États-Unis, complot contre la sécurité et propagande contre la République islamique d’Iran

La justice iranienne a prononcé des peines de sept et six ans de prison à l’encontre de deux journalistes, Elaheh Mohammadi et Niloufar Hamedi, qui ont contribué à rendre publique la mort en détention de Mahsa Amini. Celle-ci avait déclenché un vaste mouvement de protestation en Iran. Les deux journalistes, âgées respectivement de 36 et 31 ans, ont été arrêtées fin septembre 2022 et sont incarcérées dans la prison d’Evin à Téhéran depuis lors. Elles ont été reconnues coupables de “collaboration avec les États-Unis”, “complot contre la sécurité du pays” et “propagande contre la République islamique”. Elles travaillent pour les journaux Ham Mihan et Shargh. Niloufar Hamedi avait été arrêtée alors qu’elle s’était rendue à l’hôpital où Mahsa Amini était hospitalisée, tandis qu’Elaheh Mohammadi avait couvert les funérailles de la jeune femme. Plus de 90 journalistes ont été inquiétés par les autorités iraniennes depuis le début des manifestations. Les familles et les avocats des deux journalistes condamnées critiquent le fait de ne pas avoir été autorisés à assister aux procès. Des organisations internationales de défense des journalistes, comme Reporters sans frontières (RSF), demandent également leur libération.