Comment surmonter la dépression hivernale : 5 conseils pour affronter le Blue Monday

Demain aura lieu le «Blue Monday», c’est-à-dire le troisième lundi de janvier, appelé ainsi parce qu’il s’agirait soi-disant de la journée la plus déprimante de l’année.

La dépression hivernale survient principalement lorsque la lumière commence à se raréfier, explique en entrevue à TVA Nouvelles le psychologue Paul Langevin.

«Les gens sont très affectés par le manque de lumière, ainsi que par la température, le froid. C’est l’hiver, on est plus casanié, on reste plus à l’intérieur, donc ces deux phénomènes-là, en plus des aléas de la vie comme les dépenses, font en sorte qu’on est plus déprimé», détaille-t-il.

Il est donc tout à fait normal de se sentir affecté par le changement de saison.

«Tout le monde est affecté dans un degré plus ou moins important. On dit qu’environ 18% de la population est particulièrement affecté par la dépression hivernale», indique le psychologue.

Quand s’inquiéter?

Il peut ainsi être important de surveiller son état afin de savoir si on est touché par la dépression hivernale.

Le principal signe, selon M. Langevin, concerne le sommeil. Si, par exemple, on est toujours atteint d’une fatigue anormalement accrue, cela peut indiquer qu’on est concerné par ladite dépression. La tendance à l’isolation est également un signe important, lorsque par exemple on évite de sortir, de faire des activités sociales, qu’on préfère systématiquement rester chez soi.

Comment s’en sortir?

M. Langevin conseille aux gens d’être attentifs aux signes que leur envoie leur entourage.

«Quand on s’aperçoit qu’un de nos proches sort moins, il faut les inciter, aller les chercher, leur demander de sortir», explique-t-il. Le psychologue fait par ailleurs remarquer que si on remarque qu’on ne va pas bien, «la pire chose qu’on peut faire, c’est de rester à la maison.»

La luminothérapie est tout à fait indiquée pour pallier le problème de la dépression hivernale.

«Plus on va avoir de la lumière, et plus notre système va se reposer et plus notre système va être en mesure de combattre la fatigue», pointe M. Langevin.

Il est par ailleurs conseillé de consacrer 60 minutes par semaine à la marche.

«Plus on se met en action, plus on va sécréter de l’endorphine, et plus on va être en mesure de combattre cette dépression passagère là», indique encore le psychologue, qui insiste bien sur le fait que, lorsqu’on se sent déprimé, moins l’activité physique nous tente, et plus elle est importante.

L’alimentation joue également un rôle important dans la dépression hivernale, puisqu’on a tendance à manger davantage de glucides, ce qui a pour effet d’alourdir le système.

«Il est important d’avoir une alimentation un peu plus saine, on parle ici de poisson et d’aliments plus légers et plus facilement digérables. Là, on va avoir plus d’énergie», assure le psychologue.

Sortir de chez soi, pratiquer un certain exercice physique, s’exposer à la lumière, assainir son alimentation et réduire sa consommation d’alcool sont ainsi tout indiquer pour combattre la dépression saisonnière.