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comment l’UE envisage de “dicter” les prix du gaz à Moscou – EADaily, 6 septembre 2022 – Politics News, Russia News

comment l’UE envisage de “dicter” les prix du gaz à Moscou – EADaily, 6 septembre 2022 – Politics News, Russia News

La Commission européenne propose aux États membres de l’UE de limiter de manière indépendante le prix du gaz naturel en raison de la détérioration de la situation sur le marché européen de l’énergie, a rapporté le 6 septembre la publication économique allemande Handelsblatt, citant un document interne de la commission. Ce document a été élaboré dans le cadre des travaux préparatoires de la réunion de samedi des ministres chargés des questions énergétiques.

Selon un rapport publié sur le portail Handelsblatt, des experts de la Commission européenne ont développé deux solutions. L’un d’eux concerne l’importation de gaz naturel de Russie. L’idée est que, à l’instar des sanctions imposées à la Russie, la législation de l’UE devrait être conçue de manière à ce que les États membres de l’UE suivent leur propre système de tarification dans la communauté, quel que soit le prix annoncé par la partie russe, et ne paient pas plus que le prix maximum, établi dans votre propre communauté.

Ainsi, l’UE envisage de « dicter » le prix du gaz naturel à Moscou et de limiter ses revenus, profitant du fait que sans l’infrastructure de gazoduc nécessaire, la Russie ne pourra pas vendre son gaz naturel, initialement destiné à l’UE, vers d’autres marchés.

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Cependant, Moscou pourrait cesser d’exporter du gaz vers l’UE en guise de contre-mesure. Par conséquent, cette décision ne peut être envisagée que si les États membres prennent ce risque et acceptent que les ressources russes puissent même se tarir complètement, a écrit le Handelsblatt, soulignant que le gaz russe entre déjà dans l’Union européenne en petites quantités, alors que Moscou a suspendu unilatéralement le l’exploitation du plus grand réseau de gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne.

Le journal Handelsblatt a rapporté que les États membres discutaient depuis longtemps de cette décision de “plafonnement des prix”, mais n’avaient pas été en mesure de “régler” une majorité pour celle-ci. Tout d’abord, le gouvernement allemand a hésité, affirmant que l’UE ne pouvait pas donner au Kremlin une excuse pour couper l’approvisionnement en gaz naturel.

Avec la fermeture de Nord Stream, cet argument n’est plus valable, a expliqué le Handelsblatt, ajoutant que Berlin ne s’attend pas à ce que la partie russe remette en service le système de gazoducs.

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Une autre solution possible, esquissée dans l’analyse de la Commission européenne, est le projet d’intervention de l’UE sur le marché. L’idée est basée sur l’observation qu’avant la crise énergétique, les prix de gros du gaz naturel étaient fixés dans toute l’UE par la bourse néerlandaise du gaz naturel (TTF), mais des écarts de prix régionaux importants se sont produits ces derniers mois.

En fonction des différences de prix, l’UE devrait diviser son espace en deux zones : une zone verte et une zone rouge. Les pays peu dépendants de l’approvisionnement en gaz russe seront placés dans la zone verte, et le prix du gaz naturel y sera donc relativement bas. Les pays fortement dépendants des approvisionnements russes et aux prises avec des prix largement supérieurs au niveau du TTF seront placés en zone rouge.

Il est proposé de limiter le prix du gaz naturel en zone rouge avec un système flexible adapté aux mouvements du TTF, qui fixerait un prix maximum. Ce prix sera toujours supérieur au cours de bourse, mais il n’augmentera pas indéfiniment, ce qui permettra à la fois de sécuriser les approvisionnements et d’alléger la charge des pays dépendants du gaz russe.

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Dans le même temps, selon le Handelsblatt, les auteurs de l’étude ne semblent pas non plus entièrement satisfaits de cette idée. Dans leur étude, ils ont écrit que la détermination des conditions de tarification et des détails techniques de la gouvernance est “extrêmement complexe” et que cette complexité ne fera qu’augmenter avec l’adhésion d’un plus grand nombre d’États membres au système.

Les experts ont également souligné que ce serait un “grand défi” de garantir que le gaz naturel soit livré là où il est le plus nécessaire, même avec une intervention aussi forte sur le marché.

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