La nouvelle éruption du volcan Hunga Tonga en janvier 2022 a permis d’acquérir de nouvelles connaissances. Des scientifiques se sont concentrés sur l’impact des grandes éruptions volcaniques sur les communications par satellite, en perturbant les hautes couches de l’atmosphère.
L’éruption, considérée comme l’une des plus puissantes jamais enregistrées, a entraîné un immense panache de cendres, un tsunami et des ondes de gravité atmosphériques ayant eu un impact global. Cependant, c’est l’effet sur les plus hautes couches de l’atmosphère qui a retenu l’attention de certains scientifiques.
L’ionisation de l’atmosphère joue un rôle crucial dans les communications par satellite, en permettant de refléter et de réfracter les ondes radio qu’utilisent les satellites et les systèmes GPS. Cependant, les bulles de plasma, créées par des zones de faible densité de particules ionisées, qui peuvent se former lors d’événements terrestres tels que les grandes éruptions volcaniques, provoquent des perturbations de la densité de plasma dans la région F, qui impactent directement et dégradent les signaux radio émis par les satellites.
Grâce à l’éruption du Hunga Tonga, une équipe de scientifiques a pu observer la génération d’une bulle de plasma au moment de l’éruption volcanique. L’onde de choc produite par la violente explosion du volcan sous-marin est la cause de cette génération. Des perturbations de l’ionosphère ont également été observées quelques minutes à quelques heures avant l’arrivée de l’onde de choc, en relation avec l’arrivée d’ondes encore plus rapides. Un élément qui n’est pas pris en compte actuellement par le modèle de couplage géosphère-atmosphère-cosmosphère.
Les résultats publiés dans Nature montrent donc la nécessité de prendre en compte l’effet des grands événements naturels tels que les éruptions volcaniques sur les communications par satellite.
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