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Comment le projet de loi 96 du Québec pourrait avoir un impact sur les acheteurs de maison anglophones

Comment le projet de loi 96 du Québec pourrait avoir un impact sur les acheteurs de maison anglophones

Les acheteurs de maison et les courtiers hypothécaires du Québec qui souhaitent signer des documents devront désormais rédiger les originaux en français, que l’un ou l’autre des signataires le parle.

La refonte des lois linguistiques du Québec inscrite dans le projet de loi 96, adopté par l’Assemblée législative du Québec plus tôt cette année, pourrait rendre la signature d’un acte hypothécaire, de documents de refinancement ou d’un contrat de vente de maison plus difficile pour quiconque ne parle pas français. Les courtiers hypothécaires du Québec, cependant, pourraient ne pas être aussi incommodés que les propriétaires anglophones.

« Je ne connais aucun [brokers] qui ne parlent pas au moins un niveau de français fonctionnel », explique Morgan Englebretsen, un courtier hypothécaire bilingue basé à Montréal chez Mortgage Architects. Alors que les nouvelles règles du projet de loi 96 l’obligeaient à contacter les prêteurs pour de nouveaux ensembles de documents en français, il dit que ce n’était pas un gros problème. “Ce n’est pas brûlé des offres ou quoi que ce soit,” dit Englebretsen.

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Les lois réglementant la langue dans les entreprises ne sont pas nouvelles au Québec, une province où trois résidents sur quatre parlent français à la maison. La Charte de la langue française de la province, adoptée en 1977, consacre le droit des Québécois de recevoir des services en français. Cela n’empêche pas les entreprises anglophones de travailler en anglais, tant qu’elles servent les clients dans leur langue maternelle.

Le projet de loi 96 va encore plus loin dans ce processus. Selon KRB Avocats, un cabinet d’avocats d’affaires montréalais, les entreprises sont tenues, depuis juin, de respecter le droit du consommateur d’être servi en français. Cela signifie que les courtiers en hypothèques et les clients ne pourront pas simplement ajouter une clause à un document disant qu’ils veulent signer le contrat en anglais.

“Les parties ne peuvent convenir de rédiger un tel contrat en anglais, si tel est leur souhait, qu’après avoir pris connaissance de la version française”, écrit la firme dans un post sur son site internet.

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Si cela ne se produit pas, lit-on dans le message de KRB Lawyers, toute personne nommée dans le contrat peut intenter une action en justice, affirmant que le manque de français les a gênés. En cas de succès, le contrat peut être déclaré nul. Cependant, il existe des exceptions, notamment des contrats avec des personnes hors Québec.

Pour les clients anglophones souhaitant avoir leurs contrats disponibles en anglais, il leur appartiendra de les faire traduire. Le prix peut varier entre 400 $ et 1 200 $, selon les médias, et les notaires légaux peuvent facturer des frais supplémentaires pour s’assurer que la traduction est exacte. Mais ce processus n’est pas un gros problème pour les prêteurs, d’après ce que Englebretsen comprend.

« La banque renvoie simplement les documents en français parce qu’elle a déjà tous ces documents en français – parce qu’une grande partie de ses affaires est déjà en français », dit-il.

Pourtant, les courtiers en hypothèques qui décident d’offrir des services exclusivement en anglais pourraient s’exposer à de lourdes sanctions.

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Selon un article publié en septembre par trois avocats du cabinet torontois Blake, Cassels & Graydon LLP., les amendes pour infraction aux règles de la loi 96 varient de 3 000 $ à 30 000 $ pour les personnes morales (c’est-à-dire les sociétés enregistrées) et peuvent être doublées pour un deuxième infraction. Les avocats ont déclaré que le gouvernement du Québec “pourrait même suspendre ou révoquer un permis ou une autre autorisation de même nature si l’entreprise viole à plusieurs reprises les dispositions de la Charte”.

Étant donné que les entreprises québécoises sont déjà habituées à servir une majorité francophone, les courtiers hypothécaires n’auront peut-être pas de mal à s’adapter. Cela dit, il y aura toujours des clients québécois plus à l’aise en anglais, et Englebretsen dit qu’ils auront besoin de plus d’aide.

“Il sera très important d’être disponible pour eux s’ils ont des questions une fois qu’ils auront lu le document en français”, dit-il, “juste pour s’assurer qu’ils savent exactement quelles sont les conditions de leur accord de prêt. .”

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