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Comment Guardiola a utilisé le « kick and rush » pour battre Arsenal : retour sur une stratégie gagnante.

Comment Guardiola a utilisé le « kick and rush » pour battre Arsenal : retour sur une stratégie gagnante.

Il s’agit d’une scène qui est probablement passée inaperçue dans la frénésie qui s’est emparée de l’Etihad Stadium après l’ouverture du score de Manchester City contre Arsenal. Nous étions alors à la sixième minute de jeu. Kevin De Bruyne, après une remise en pivot et une superbe passe d’Erling Haaland, vient de mettre son équipe en orbite. Les Citizens mènent 1-0 dans ce choc pour le titre de la Premier League et les supporters des Skyblues sont en extase. Sur son banc, après une joie de (très) courte durée, Pep Guardiola convoque son gardien Ederson. S’ensuit alors un dialogue plutôt musclé avec le gardien brésilien, durant lequel le Catalan semble faire quelques reproches à Ederson. Mais alors, qu’est-ce qui a bien pu piquer Guardiola ? Qu’avait-il à reprocher à son gardien à ce moment-là du match ?

Pour comprendre cette petite altercation et chercher à expliquer ces réprimandes, il faut remonter quelques secondes avant l’ouverture du score. Sur cette action qui conduira au premier des deux buts de KDB, City récupère le ballon après une passe trop longue de Thomas Partey. S’ensuit alors une petite minute de possession des Skyblues, séquence pendant laquelle le gardien de City touche le ballon à trois reprises, le gardant même plusieurs secondes, comme s’il attendait une solution de relance courte. Face aux locaux, les Gunners pressent haut en début de match. Quatre joueurs d’Arsenal se trouvent même dans les vingt derniers mètres de City, au moment où Ederson, un peu par défaut, sert John Stones sur la droite de la surface de réparation. Le défenseur central, pris à la gorge par le pressing des visiteurs, décide alors d’envoyer un long ballon vers Haaland, présent dans le rond central. Le géant norvégien, en lutte avec Rob Holding, contrôle parfaitement le ballon avant de lancer KDB vers le but et donc vers l’ouverture du score. En deux passes, City vient de passer de sa ligne de but au filet adverse.

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Dans sa discussion avec son gardien, Pep Guardiola semble reprocher à Ederson de ne pas avoir envoyé le ballon plus tôt dans l’action, en direction de Haaland, souvent en un contre un face à Gabriel ou Holding dans ces situations. Cette demande peut sembler surprenante pour l’entraîneur catalan, adepte du tiki-taka et de la relance courte depuis le début de sa brillante carrière sur les bancs, mais elle est en réalité pragmatique et montre le génie et la compréhension du jeu de l’ancien coach du Bayern et de Barcelone. “Aujourd’hui, c’était un match où nous nous attendions à un pressing haut de la part d’Arsenal”, expliquait après coup Pep Guardiola en conférence de presse. “Et quand il y a un pressing haut, ce sont les longs ballons qui peuvent être intéressants. Dans cette position, Erling est une menace incroyable et sa connexion avec Kevin est extraordinaire. On a essayé de l’utiliser autant que possible”. Une connexion qui, à la 53e minute de jeu, offrira un doublé à KDB et scellera définitivement l’issue du match.
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