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Cienciaes.com : Le goût de ce que ressent la pieuvre.

2020-11-10 20:07:31

La pieuvre est l’un des animaux invertébrés les plus intelligents. Il possède un système nerveux étendu, dont une grande partie est répartie sur ses huit tentacules. Chacun d’eux possède un nerf central qui se ramifie vers les ventouses, chacune d’elles possédant un ganglion nerveux dédié à son contrôle. Les tentacules permettent à la pieuvre d’explorer son environnement d’une manière inaccessible aux animaux qui en sont dépourvus. Cela leur donne un avantage important pour obtenir de la nourriture dans la niche qu’ils occupent.

On sait que les ventouses, en plus du sens du toucher, ont également la capacité de « goûter » ce que ressent la pieuvre. Les ganglions nerveux de chacune des ventouses des tentacules de la pieuvre fonctionnent comme une sorte de petit cerveau dédié au contrôle autonome de chaque ventouse. Les ganglions traitent les informations qui leur sont communiquées depuis la surface de la ventouse, en fonction de ce qu’elle peut toucher à un moment donné.

On sait depuis longtemps que les bords des drageons possèdent des cellules réceptrices similaires à celles des autres animaux. Ces cellules doivent disposer de molécules détectrices qui captent des informations à la fois sur les propriétés mécaniques des surfaces et sur leur composition chimique. Cette dernière est intéressante car la composition chimique des substances odorantes est différente dans l’eau et dans l’air. L’idée la plus répandue est que les animaux aquatiques détectent les substances hydrosolubles transportées par les courants.

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Cependant, cette idée ne semble pas tout à fait vraie, car certains animaux marins sont capables de détecter des substances qui ne se dissolvent pas dans l’eau et qui, pour cette raison, se fixent à la surface des océans et des mers. Par exemple, les mollusques produisent une série de substances insolubles, de nature huileuse, appelées terpénoïdes, qui se disperseraient sur les surfaces au lieu d’être emportées par l’eau. Les terpénoïdes constituent l’une des classes de molécules organiques les plus abondantes dans la nature et sont produits par de nombreux animaux comme moyen de défense, car nombre d’entre eux sont toxiques.

Des chercheurs de l’Université Harvard aux États-Unis ont décidé d’étudier en détail les cellules détectrices situées sur les bords des ventouses d’une espèce de poulpe portant le curieux nom de poulpe de Californie à deux points (Octopus bimaculoides). Cet animal réagit différemment selon la surface qu’on lui présente à explorer, qu’elle contienne ou non des terpénoïdes qui y sont attachés.

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Les chercheurs découvrent que, comme prévu, les cellules réceptrices des drageons possèdent à leur surface des molécules capables de détecter les terpénoïdes et les substances apparentées, ce qui suggère que l’animal peut éviter de capturer des proies toxiques. Cependant, dans leurs études, ils constatent également que ces mêmes molécules à la surface des cellules sont également capables de capturer, en même temps, des informations sur les propriétés mécaniques des surfaces auxquelles adhèrent les ventouses. Ces molécules réceptrices captent à la fois des informations tactiles et des informations olfactives ou gustatives.

Ce type de molécules à double récepteur n’avait été identifié auparavant chez aucun autre animal, cette découverte nous permet donc maintenant de soulever d’autres questions intéressantes, parmi lesquelles la seiche et le calmar, des animaux dotés de tentacules, mais capables de flotter et de nager, possèdent également ces doubles molécules réceptrices. molécules réceptrices ou si, au contraire, celles-ci représentent une adaptation particulière de la pieuvre, due à son mode de vie.

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Référence : van Giesen et al., Molecular Basis of Chemotactile Sensation in Octopus, Cell (2020),

Jorge Laborda, 8 novembre 2020

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