Chevron tentera d’arrêter la grève en Australie avec une loi non testée

Dans les deux installations, qui représentent plus de cinq pour cent des approvisionnements mondiaux en GNL, les syndicats se préparent désormais à une grève à grande échelle. L’Australie est le plus grand exportateur de GNL au monde.

Des centaines de travailleurs des deux usines ont entamé vendredi de brèves grèves, alors que cinq jours de négociations sur les salaires et les conditions de travail se sont terminées sans accord. Le syndicat a déclaré que sans accord, les grèves s’intensifieraient à partir de jeudi et qu’ils prévoyaient d’arrêter complètement le travail pendant deux semaines.

Chevron a déclaré lundi qu’il ne voyait aucune perspective raisonnable d’un accord. Elle demandera donc à l’arbitre australien, la Fair Work Commission, de déclarer un état de négociations insolubles. Si cela est reconnu, il sera possible de mettre fin à la grève.

Un porte-parole de Chevron a déclaré à Reuters que les deux installations étaient toujours en activité. Il a toutefois refusé de donner plus de détails.

Cette affaire constituera un test historique pour les nouvelles lois introduites en juin qui autorisent un arbitre à forcer les parties à conclure un accord qu’elles ne sont pas en mesure de parvenir par elles-mêmes.

Le syndicat devant entamer des grèves à grande échelle jeudi, il est peu probable que l’arbitre ait le temps d’entendre les arguments et de prendre une décision avant cette date. La première audience est prévue mardi à 15h00 heure locale (07h00 CEST) à Melbourne et portera uniquement sur des questions administratives.

Même si les grèves s’intensifient, les analystes ne s’attendent pas à des interruptions de production avant plusieurs semaines, les deux usines disposant de stocks. Certains travailleurs de Wheatstone ont également proposé de travailler pendant la grève pour assurer le fonctionnement des approvisionnements nationaux. Les problèmes de livraison n’apparaîtraient qu’au bout de quelques semaines.