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Cherbourg. Bernard Cauvin présente son nouveau capitaine à la barre de La Cité de la Mer

Cherbourg. Bernard Cauvin présente son nouveau capitaine à la barre de La Cité de la Mer
De gauche à droite : Bernard Cauvin, président de La Cité de la Mer ; Sophie Poret, directrice d’exploitation ; Michel Rouger, nouveau directeur général. (©Nicolas LEPIGEON)

« Je suis ravi de rejoindre cette belle maison, et cette belle équipe. » Avant d’être contacté par un cabinet de recrutement en 2022, Michel Rouger n’avait jamais mis les pieds à Cherbourget connaissait La Cité de la Mer « seulement de réputation ».

Il est donc venu la visiter et a été « conquis ». Depuis quelques jours, il en est officiellement le nouveau directeur général, aux côtés du président Bernard Cauvin et de la directrice d’exploitation Sophie Poret. Avec un équipage d’un peu plus de quarante salariés à mener.

Âgé de 46 ansMichel Rouger a grandi à Lyonpuis son parcours l’a amené à bouger « un peu partout », à Paris et dans plusieurs régions françaises. Il a été pendant plusieurs années consultant en ingénierie culturelle, puis a pris la direction de structures touristiques.

Je ne viens pas de l’univers maritime, mais je suis spécialisé dans l’univers des musées et de la médiation afin de rendre la culture accessible au plus grand nombre, de rentrer par le sensible pour donner envie aux gens d’en savoir plus.

Michel RougerNouveau directeur général de La Cité de la Mer

Le quadragénaire a ainsi œuvré à la naissance et à la gestion du Musée de la Grande Guerre à Meaux (Seine-et-Marne) pendant dix ans. Avant de rejoindre La Cité de la Mer, il était à la tête depuis septembre 2016 du site archéologique MuséoParc Alésia (Côte d’Or), qui a pour thèmes « L’histoire du siège d’Alésia en -52 » et « Le mythe de la fondation de la nation française ». Selon le DBM (pour Dijon Beaune Mag), il laissera de bons souvenirs : « Les acteurs locaux ont découvert un directeur au style affable et dynamique, soucieux de réinventer les façons de s’approprier l’Histoire. »

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À Cherbourg, il sait qu’il débarque dans un gros paquebot qui vient de fêter ses 20 ans, et qui se trouve donc à un tournant. « Pour que le site marche bien, il lui faut s’appuyer sur ses deux jambes : le tourisme et l’ancrage dans le territoirepour les habitants. Cet ADN fait sa force, mais il faut savoir se réinventer. Il y a aussi quasiment une mission de service public, un rôle à jouer dans la sensibilisation à la sauvegarde des océans, notamment auprès des jeunes générations. Je suis encore en immersion, en phase de découverte, mais je ne doute pas que l’on va faire vivre cette maison. »

Interview de Bernard Cauvin, président de La Cité de la Mer

Actu : Vous êtes en compagnie d’un nouveau directeur, vous préparez l’avenir ?

Bernard Cauvin : Michel Rouger est avec nous depuis octobre 2022, mais il a été officiellement nommé directeur général de La Cité de la Mer le 3 février 2023 lors du conseil d’administration. Le CA a validé la séparation de mes fonctions de président et de directeur général, que je cumulais depuis 23 ans ! Cela me permet de prendre un peu de recul. Je suis sur le projet depuis une trentaine d’années, j’y passais mes week-ends… On est partis de rien et on a réussi à sauver la gare transatlantique, ainsi que le Redoutable. On a créé de toutes pièces ce site fabuleux. Je vais rester encore quelque temps afin d’assurer une transition douce et de poursuivre les relations avec le réseau scientifique, avec l’État et les collectivités.

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L’année 2022 a été exceptionnelle en termes de fréquentation, comment l’analysez-vous ?

AVANT JC : Effectivement, elle s’est terminée avec une fréquentation record de 275 000 visiteurs ! Pour rappel, elle était de 245 000 visiteurs en 2019, année de l’apparition de l’Océan du Futur. Certains disent que c’est en raison du 20e anniversaire, moi je ne le pense pas. Un cap a été franchi, les tendances touristiques ont évolué. Quand on voit qu’on a accueilli 13 000 Allemands, contre 4000-4500 habituellement, ou encore +40 % de Belges, on note même de grosses progressions venant des départements comme la Seine-Maritime… On commence à voir arriver des Italiens aussi. Si l’on compare avec Nausicaá (NDLR : Centre national de la mer à Boulogne-sur-Mer), chez eux aussi la fréquentation a explosé. Ce sont des signaux positifs qui font que – selon moi – on peut encore continuer sur ce rythme.

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Il faut dire que vous avez mis le paquet pour célébrer les 20 ans…

AVANT JC : Aujourd’hui, La Cité de la Mer fait partie de l’ADN du Cotentin. Cerise sur le gâteau : ce titre de Monument préféré des Français, grâce au bouche-à-oreille et aux relais d’opinion depuis toutes ces années. Pour faire monter les touristes dans le Cotentin, il faut aller les chercher avec les dents (rires) ! Ce succès est le fruit du travail et du professionnalisme de nos équipes, je les en remercie. Elles ont fini à bout de souffle, à bosser pour organiser un événement par mois. Par exemple, faire venir 900 jeunes sur une journée, ça ne se fait pas comme ça ! Ou le premier Festival de la Mer début juillet, qui a réuni 300 bénévoles, 50 associations et des milliers de visiteurs : c’était vraiment une belle fête, mais aussi un travail de titan. Un projet très lourd à porter, et si on avait davantage de moyens, on aurait des équipes plus fournies pour organiser tout ça.

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L’anniversaire a été rythmé par les rendez-vous de Génération Océan. Comment envisagez-vous la suite ?

AVANT JC : Génération Océan constitue un événement très particulier – et unique en Europe – qui a fait venir 10 000 jeunes à La Cité de la Mer ! Des enfants des écoles primaires aux étudiants, en passant par les collégiens et lycéens, ils étaient essentiellement originaires de Cherbourg-en-Cotentin, et du Cotentin. Ils ont pu rencontrer des scientifiques et des grands spécialistes de l’univers maritime. Un succès extraordinaire pour nous et pour l’éducation populaire, ce qui me tient particulièrement à cœur. Et les retours de la communauté éducative sont enthousiasmants. On va travailler à élargir l’opération en se délocalisant à Caen, Saint-Lô, etc. Pour cela, il nous faut trouver les bons intervenants, qui savent parler aux jeunes.

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