Chemin Roxham, situé à la frontière entre le Canada et les États-Unis, est le point d’entrée illégal le plus emprunté par les demandeurs d’asile au Canada. Depuis 2017, des milliers de personnes ont traversé la frontière à cet endroit dans l’espoir de trouver une vie meilleure au Canada. Cependant, depuis le début de la pandémie de COVID-19, la situation sur ce chemin de terre isolé a radicalement changé. Alors que les restrictions de voyage et les règles de quarantaine sont en place, les voisins se demandent quand sera le retour à la normale sur Chemin Roxham.
Douze heures après la fermeture officielle du chemin Roxham, les résidents du secteur n’ont constaté aucun changement significatif et se demandent quand la situation va réellement rentrer dans l’ordre. Les migrants qui tentent de traverser le passage irrégulier sont toujours transportés en autobus vers un poste frontalier situé à quelques kilomètres de là depuis minuit samedi. Les demandeurs du statut de réfugié ne peuvent plus entrer au Canada en provenance des États-Unis par un point de passage irrégulier, en vertu de l’entente survenue vendredi entre Ottawa et Washington. Ils risquent d’être refoulés vers un poste douanier américain.
Hélène Gravel, une résidente du rang qui habite sur place depuis 25 ans, déplore la situation en expliquant que les migrants sont toujours amenés à cet endroit : « Ils les prennent encore, ils ne les laissent pas de l’autre côté avec leurs valises ». Elle s’interroge sur les éventuelles solutions alternatives pour les migrants, qui risquent de traverser la forêt pour atteindre leur objectif.
De son côté, une voisine immédiate du poste frontalier du chemin Roxham, qui désire conserver son anonymat, se demande ce que l’avenir réserve à cette zone. Elle se demande si les autorités vont mettre en place un mur pour contrôler le flux de migrants ou si la Gendarmerie royale du Canada va poursuivre les personnes qui entrent par des voies non officielles avec le même zèle.
En conséquence, les habitants de ce rang paisible d’Hemmingford en Montérégie, où environ 40 000 migrants ont emprunté le passage Roxham en 2022, ne savent pas vraiment à quoi s’attendre. Ils espèrent que les autorités vont démanteler les installations qui enlèvent le cachet de la campagne. Ils souhaitent également un retour à la normale et aimeraient savoir si les migrants pourront trouver une alternative pour atteindre leur destination.
Le Journal de Montréal propose aux témoins de ce phénomène de partager leur avis sur l’avenir potentiel de cette route. Tout le monde peut envoyer un courriel ou appeler le numéro indiqué pour partager son point de vue sur cette question.
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