En cas de victoire face à Liverpool, ce dimanche après-midi, en finale de la Coupe de la Ligue, Chelsea pourrait mettre un terme à plusieurs malédictions. D’abord à celle qui rend manifestement impuissants les Blues lorsqu’ils jouent à Wembley, où ils se sont inclinés lors de leurs six dernières visites. À celle ensuite qui semble peser sur le club londonien depuis sa reprise à l’été 2022 par l’Américain Todd Boehly, qui a dépensé plus d’un milliard de livres en transferts sans obtenir de résultats tangibles (Chelsea est actuellement 10e de Premier League).
À celle enfin qui, apparemment, empêche Mauricio Pochettino, l’entraîneur de Chelsea, de remporter un trophée en Angleterre. Car s’il a notamment été sacré champion avec le PSG (en 2022), l’entraîneur des Blues a perdu, lorsqu’il entraînait Tottenham (2014-2019), en finale de la Coupe de la Ligue en 2015 face à… Chelsea (0-2) puis en finale de la Ligue des champions, en 2019, face au Liverpool de Jürgen Klopp (0-2).
L’Argentin retrouve donc l’Allemand aujourd’hui sur sa route et il continue de s’en méfier, malgré le respect que se vouent les deux techniciens. Vendredi, en conférence de presse, Pochettino a ainsi intimé à l’arbitre de ce choc, Chris Kavanagh, de ne pas se laisser influencer par le contexte émotionnel qui entoure cette rencontre, alors que le manager des Reds a révélé fin janvier qu’il quitterait le club à l’issue de la saison : « Liverpool est un club incroyable et j’adore Klopp. C’est sa dernière saison mais on doit pouvoir lutter avec les mêmes armes (…). Or, quand on s’était déplacés à Liverpool (1-4, le 31 janvier), aucune décision importante n’avait été sifflée en notre faveur, deux penalties nous avaient été refusés ».
Les Reds peuvent encore viser le quadruplé
Plus encore qu’un arbitrage défavorable, l’ancien coach du PSG craint sans doute le potentiel offensif des Reds, toujours en course cette saison pour un quadruplé délirant (ils peuvent encore gagner la Premier League, la Ligue Europa, la FA Cup et donc la Coupe de la Ligue), eux qui ont inscrit 21 buts en six matches, depuis l’annonce surprise de leur coach.
Reste que Liverpool devrait disputer cette finale sans plusieurs de ses cadres, certains étant déjà forfait (Alisson Becker, Trent Alexander-Arnold, Joel Matip, Curtis Jones et Diogo Jota) tandis que d’autres demeurent incertains, car Dominik Szoboszlai, Darwin Nunez et Mohamed Salah n’ont pas joué mercredi face à Luton (4-1). L’occasion est donc belle pour Chelsea, qui reste sur un nul encourageant à Manchester City (1-1, le 17 février), de redorer aujourd’hui à la fois sa saison, le bilan de son propriétaire et le palmarès de son entraîneur.
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