Nouvelles Du Monde

Chartres : les gens du voyage se plaignent de l’état de leur terrain

Chartres : les gens du voyage se plaignent de l’état de leur terrain

Un terrain dédié aux gens du voyage, situé entre l’ancienne base aérienne de Chartres (BA 122) et le stade Jean-Gallet, sert de lieu de vie à une trentaine de familles, depuis 2005.

Gina Duvaux, porte-parole de ce groupe de sédentaires, affirme cependant que le lieu ne serait pas adapté : « La mairie de Chartres nous avait promis que ces emplacements étaient provisoires, pour dix-huit mois. Et cela fait dix-huit ans que l’on attend un nouveau site. Nous étions sept familles qui devaient être déplacées ailleurs. »

Cette mère de famille fait la visite des lieux pour justifier le souhait des gens du voyage de déménager. Elle montre des monticules de déchets : « Des personnes déversent des ordures et des restes de chantier. Les odeurs sont insupportables, surtout quand il fait chaud. »

Une aire de grands passages pour les gens du voyage créée à Chartres

Présence de rats

La communauté des gens du voyage s’est organisée en installant des barrières afin d’empêcher des déversements illégaux et polluants. Gina Duvaux ajoute : « Nous sommes envahis par les rats. Nous avons fabriqué une terrasse que l’on doit cloisonner pour éviter qu’ils s’infiltrent. Des enfants ont attrapé des microbes à cause de cette situation d’hygiène extérieure. »

Lire aussi  Retour en chiffres sur la débâcle du C'Chartres Football face à Chambly

La porte-parole s’arrête devant une succession d’énormes trous dans la chaussée du chemin traversant le site : « C’est moi qui les bouche, car la mairie ne veut pas le faire. On nous répond qu’il n’y aura aucun aménagement car il y a un projet sur ce terrain. »

Après avoir évoqué l’insalubrité et les dégradations de voirie, Gina Duvaux se dirige vers les cabines de toilettes réparties dans les carrés du terrain : « Nous ne les utilisons pas. Elles sont sales et n’ont été changées qu’une seule fois en 18 ans. » Elle affirme que les raccordements en eau seraient compliqués, avec des fuites, et que les bornes électroniques, peu nombreuses, les obligent à des connexions dangereuses.

Gina Duvaux évoque aussi un camp qui serait inondé lorsqu’il pleut : « Il n’y a pas de tout-à-l’égout et l’eau stagne. En cas de pluie, on ne peut pas rentrer dans nos caravanes. »

Les gens du voyage rêvent de petites maisons que la municipalité leur aurait promis, selon eux. La mère de famille précise : « On ne veut pas être éloigné de la ville, de ce quartier. Les enfants et les petits enfants sont scolarisés ici. Et les adultes travaillent dans le secteur. »

Lire aussi  Ghroom, 19.000e ressortissante de la Chambre de commerce et de l'industrie d'Eure-et-Loir

Une élue leur aurait rendu visite en septembre 2022. Mais la communauté n’aurait plus de nouvelles. Gina Devaux confie : « On nous a juste dit qu’un projet pourrait avoir lieu dans deux ou trois ans. »

Thierry Delaunay

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT