Facteur de risque significativement plus élevé
C’est l’inflammation.
Des recherches américaines montrent que les personnes qui prennent des statines hypocholestérolémiantes ont un risque significativement plus élevé de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux dus à l’inflammation que les personnes ayant un taux de cholestérol élevé.
« Il va sans dire que si nous ne nous attaquons pas à la réponse inflammatoire de l’organisme, nous ne pourrons jamais vaincre ces maladies. Ce n’est plus une hypothèse, mais un fait avéré », déclare Paul Ridker, épidémiologiste cardiovasculaire et scientifique biomédical et l’un des chercheurs à l’origine l’étude publiée dans Le Lancet.
La protéine C-réactive trahit l’inflammation
Les chercheurs ont spécifiquement analysé les résultats de trois grandes études testant différents traitements pour les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux chez un total de 31 245 patients, qui prenaient déjà tous des statines hypocholestérolémiantes.
Au début des études, le sang de tous les participants a été testé pour le cholestérol et une substance naturelle appelée protéine C-réactive (CRP), un marqueur de l’inflammation dans le corps. Les trois études ont révélé que des taux élevés de CRP conféraient un risque significativement plus élevé de maladies cardiovasculaires mortelles que le cholestérol.
268% plus mortel
Parmi les patients présentant les taux de CRP les plus élevés, 268 % de personnes de plus sont décédées de maladies cardiovasculaires que parmi les patients présentant les taux de CRP les plus bas. En comparaison, l’hypercholestérolémie n’a causé que 27 % de décès en plus. Une CRP élevée signifie une valeur inflammatoire élevée, de sorte que les processus inflammatoires sont probablement le problème.
Il s’avère qu’il y a beaucoup d’activité de l’inflammation et des cellules immunitaires dans les plaques des artères. Des expériences sur des animaux ont même montré que les plaques d’athérosclérose avec des niveaux élevés d’inflammation sont plus susceptibles de se désintégrer et de libérer des caillots mortels dans la circulation sanguine, de sorte que les stratégies anti-inflammatoires sont d’une grande importance.
Protéger les nutriments
Les médecins croient depuis longtemps que le cholestérol n’est pas dangereux à moins qu’il ne soit oxydé par les radicaux libres d’oxygène et qu’une réponse inflammatoire ne soit déclenchée. Des études ont montré que certains nutriments ont même un effet anti-inflammatoire. Il s’agit notamment des acides gras oméga-3 issus du poisson, mais aussi de la vitamine C, de la vitamine D, du sélénium et du zinc.
L’un des plus convaincants études a été réalisée par des chercheurs du Linköping Universitetshospital et du Karolinska Institutet de Stockholm. En donnant aux personnes âgées une combinaison de sélénium et de coenzyme Q10 pendant quatre ans, ils ont réussi à réduire de 54 % le taux de mortalité par maladie cardiovasculaire. Les chercheurs ont noté que le traitement les taux de CRP dans le sang et d’autres marqueurs inflammatoires, tels que l’ostéopontine, la sP-sélectine et l’IgF-1.
