Avec ses quatre mâts de 37 mètres de hauteur, Canopée, navire français déploie 1500 mètres carrés de voilure. Grâce à la puissance conjuguée de ses moteurs et du vent, ce cargo hybride transporte les éléments de la fusée Ariane 6, jusqu’en Guyane. C’est le premier cargo moderne du genre, 120 mètres de long, avec des mâts rectangulaires plus hauts que des immeubles haussmaniens pour hisser de gigantesques voiles. Canopée est deux fois plus grand que la navette spatiale qu’il transporte, en morceaux, jusqu’au décollage prévu cet été.
Canopée est un cargo à moteur et à voile, un cargo à propulsion vélique. Un modèle pour les armateurs, qui cherchent à adapter leurs navires marchands, face au durcissement de la réglementation environnementale. L’organisation maritime internationale réclame une réduction drastique des émissions de dioxyde de carbone d’ici quinze ans.
Sur les mers et les océans, 70 000 cargos charrient dans leurs cales 90% du commerce mondial. Si on les dote de voiles, ils consommeront moins de fuel. Pour faire voguer ces cargos plus écologiques, une multitude de petites et moyennes entreprises françaises rivalisent d’idées, comme quand elles préparent une course au large.
Des fleurons de l’industrie française se positionnent aussi sur ce marché. Comme Michelin, avec son projet Wisamo, acronyme anglais qui signifie Aile, Voile et Mobilité. Le fabricant historique de pneus est en train de perfectionner une voile gonflable sur le bateau du navigateur Michel Desjoyaux, double vainqueur du Vendée Globe. C’est à bord de ce navire que nous embarquons d’abord en Bretagne, à la Trinité-sur-Mer, dans le cockpit au milieu des ventilateurs…
“Cargos à voile, la France a le vent en poupe”. Reportage d’Antoine Giniaux.
A la prise de son, Virginie Llorda.
Réalisation : Jérôme Chelius, assisté de Martine Meyssonnier.
Mixage : Guillaume Ledu et Julien Doumenq.
dans un article qui peut bien se classer sur Google.
#Cargos #voile #France #vent #poupe
publish_date]
