Campagne préventive du CIUSSS-MCQ pour limiter la propagation des infections virales

C’est pour mieux prendre les devants sur cette vague d’infections virales que le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec mise sur une campagne préventive, lancée juste avant cette période cruciale.

Le message livré par Dr Des Rosiers à la population est en deux volets: il invite les gens à prévenir la propagation en limitant ses contacts si on est malade et à développer des stratégies pour soigner les infections mineures à la maison. S’il faut consulter, s’assurer de le faire au bon endroit.

Guide d’autosoins en ligne

Une grande refonte du site web de l’agence régionale a d’ailleurs été mise en service cet automne, pour donner les conseils de base aux personnes atteintes par un de ces virus ou à celles qui prennent soin d’une personne malade. « On n’est plus en pandémie, on s’entend, mais il y a quand même énormément de virus en circulation: de la gastro à la grippe, de la bronchite et à la laryngite », énumère la médecin. On peut ajouter à cela la sinusite, l’otite et les différents virus respiratoires, dont la COVID-19 qui, bien sûr, existe encore.

À l’adresse vousetesmalade.ca on a condensé tous les conseils de prévention de ces maladies, mais aussi les instructions d’autosoins pour simplement atténuer les symptômes de ces diverses infections.

«La prévention passe par le gros bon sens», souligne Dr Des Rosiers. «Avec les populations vulnérables, soit les petits bébés d’un an et moins, les personnes immunosupprimées ou avec des maladies chroniques et nos aînés, faire attention, c’est limiter nos gestes».

Vous êtes enrhumé ou grippé? N’allez pas rendre visite à grand-maman ou cajoler un nouveau-né. Votre party de bureau a lieu et vous avez une mauvaise toux? Restez chez vous. « La meilleure prévention, c’est de laver nos mains et de limiter les contacts quand on est malades. C’est du gros bon sens », répète le médecin.

Mais quand on s’inquiète d’une toux, d’un écoulement nasal ou d’une otite qui s’installe, c’est là que les ressources mises en ligne par l’équipe du CIUSSS-MCQ entrent en jeu. Se présenter à l’urgence n’est probablement pas la première option à considérer, surtout quand on sait qu’il faudra probablement patienter des heures. «Nous on est toujours ouvert pour les urgences. Mais on vous fournit beaucoup de ressources et d’outils pour éviter de vous y rendre», dit-il, précisant que les mesures de grève n’affectent pas son unité de soins, à l’urgence.

«On le voit: 60% des consultations, dans notre région, c’est P4 et P5, donc non urgentes, et dont la plupart sont liés à des infections aux virus. Dans bien des cas, ce n’est même pas nécessaire de voir un médecin sans rendez-vous», indique l’urgentologue. Sa prescription: «Peut-être, avant, en parler à un pharmacien, appeler au 811. Là, les infirmières vont vous dire quand consulter. Si c’est inquiétant, elles vous diront d’aller voir le médecin», assure Dr Des Rosiers qui exerce la totalité de son travail clinique à l’urgence.

Pour ce qui est de savoir vers qui se tourner, quand on n’a pas de médecin de famille ou qu’un rendez-vous avec celui-ci est inaccessible rapidement, le CIUSSS-MCQ rappelle à la population que le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) est désormais fonctionnel dans la région. On peut le joindre au 811, option 3, ou en ligne. «On a un gros volume de consultation [à l’urgence]. Si ça évite ne serait-ce qu’à 10 ou 15 personnes par jour de venir à l’urgence, ça me permet de traiter d’autres patients et d’éviter des temps d’attente», soupèse le médecin.

Peu importe qu’on aille chercher soi-même l’information sur vousetesmalade.ca qu’on parle à son pharmacien ou au personnel infirmier du 811, l’important reste d’évaluer ses options ainsi que l’urgence de la situation avant de consulter estime Dr Gabriel Des Rosiers. «Ce qu’on veut dire aux citoyens, c’est qu’on veut vraiment le bon patient au bon endroit. Parce qu’on a votre santé à cœur et qu’on veut que vous passiez un bon temps des Fêtes», indique-t-il.

Quant à la vaccination, notamment celle contre l’influenza et la Covid-19, le médecin rappelle qu’elle est toujours accessible et peut limiter les consultations en limitant l’intensité et la durée des symptômes. «Même si on n’est plus en pandémie et qu’elle n’est plus obligatoire, elle est recommandée pour les personnes à risque de développer des complications. Les deux vaccins sont disponibles et, selon notre documentation, ils sont recommandés aux personnes vulnérables ou à celles vivant sous le toit d’une personne vulnérable», précise Dr Des Rosier.
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2023-12-13 02:31:16