La rumeur court depuis un certain temps et vient d’être officiellement confirmée : BYD, abréviation de ‘Build Your Dreams’, ouvrira sa première succursale dans notre pays en octobre. Il déballera immédiatement avec trois modèles. Tout électrique, tout « fabriqué en Chine ». BYD a devancé Tesla cet été en tant que plus grand producteur mondial de voitures zéro émission et appartient à près de 20% au maître investisseur Warren Buffett. Cela peut compter comme une carte de visite.
Hier à 17:57
Atto 3, Han et Tang. Habituez-vous à ces noms, car avec ces trois modèles, le chinois BYD entame sa conquête du marché automobile belge. C’est ce que rapporte Inchcape, le distributeur britannique qui importe également Toyota et Lexus dans notre pays et avec lequel BYD a conclu un accord. En octobre, le géant de l’automobile ouvrira son premier “centre d’expérience” – la salle d’exposition est tellement dépassée – à Zaventem. Et pas avec un, mais immédiatement avec trois modèles : la classe moyenne compacte Atto 3, la berline Han et le SUV Tang à sept places. Il y aurait également des plans concrets pour des succursales à Gand et Anvers.
BYD a été fondée dans les années 1990 en tant que fabricant de batteries pour ordinateurs portables et téléphones portables de grandes marques telles que Nokia. Une expérience qui, selon le groupe, sera utile dans le monde des voitures électriques. Cette expérience en tant que constructeur de batteries garantit que BYD développe de nombreux composants – non seulement les batteries, mais aussi les moteurs électriques et même certains semi-conducteurs – en interne. Et cela a, semble-t-il, un impact positif sur les prix. Ceux-ci ne seront annoncés que plus tard cette semaine, mais BYD se positionne déjà comme “premium mais accessible”. La marque cible entre autres le marché des flottes, maintenant que de plus en plus d’entreprises passent à la conduite sans émissions.
Déjà une dizaine de chinois
BYD n’est pas le premier (et sans doute pas le dernier) constructeur automobile chinois à s’installer dans notre pays. Des constructeurs tels que MG, BAIC, DFSK, JAC, Maxus, Polestar, Lynk & Co, Seres et Aiways l’ont déjà précédé. Mais malgré les grands groupes riches qui sont souvent derrière cela, comme Dongfeng et Geely, propriétaire de Volvo, BYD est toujours d’un tout autre calibre. Avec une valeur marchande de plus de 800 milliards de dollars à la bourse de Hong Kong, c’est l’un des plus grands constructeurs automobiles chinois indépendants (lire : non étatique).
Pour ceux qui se demandent si les Flamands attendent vraiment toute cette violence automobile chinoise : ils sont loin d’être de véritables tops des ventes. Mais si vous regardez les chiffres d’inscription du SPF Mobilité et de la fédération sectorielle Febiac, vous remarquerez que les quelques marques qui peuvent s’afficher un peu plus mois après mois entre janvier et fin août sont « made in China ». Avec 1 011 unités (+86 %), Polestar se classe 28e, juste devant Lynk & Co (854 unités, +828 %). A la 33ème place on retrouve MG (605 unités, +35%).