2023-09-08 20:45:48
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La Fédération syndicale suisse (SGB) s’apprête à se mobiliser contre la quatrième vague de salaires négatifs consécutive. L’organisation faîtière affirme que les salaires ont évolué dans la mauvaise direction ces dernières années.
«La situation est très claire: nous perdons nos salaires réels depuis trois ans et c’est une nouveauté totale dans l’histoire de la Suisse.» C’est ce qu’affirme le président du SGB, Pierre-Yves Maillard.
L’Office fédéral de la statistique confirme également que les salaires réels moyens ont baissé au cours des trois dernières années. Le directeur de l’association des employeurs, Roland Müller, ne peut pas rejeter cette affirmation d’emblée. Après la période du Corona, l’inflation a augmenté et les salaires réels n’ont pas suivi.
L’inflation devrait être compensée automatiquement
Les syndicats pointent du doigt les employeurs. L’économiste en chef du SGB, Daniel Lampart, parle d’une nouvelle dureté de la part des employeurs dans les négociations salariales. En fait, de nombreuses conventions collectives de travail garantissaient que l’inflation serait automatiquement compensée.
Aujourd’hui, il n’y a pratiquement plus d’ajustement à l’inflation.
Selon Lampart, les employeurs ont constamment attaqué cette réglementation dans la CCT. «Aujourd’hui, il n’y a pratiquement plus d’ajustement à l’inflation.» Dans chaque négociation salariale, vous partez de zéro. « Cela signifie que les salaires des salariés finiront par baisser et c’est pourquoi l’ajustement au coût de la vie doit être réintroduit dans la convention collective. »
Ici aussi, Müller est pour l’essentiel d’accord. Les employeurs voulaient supprimer l’indemnisation automatique de l’inflation et se justifiaient en affirmant qu’il n’y avait pratiquement pas d’inflation jusqu’à récemment.
S’il arrive une phase où l’inflation reste élevée pendant une période plus longue, des négociations auront lieu, y compris des négociations difficiles.
« Nous venons d’une époque où l’inflation était nulle. Il est donc évident que les augmentations de salaire étaient avant tout destinées à être accordées individuellement, de sorte que ces clauses générales ont été supprimées par négociation.
Pour les syndicats, avec la hausse des prix de l’électricité, des loyers et des primes d’assurance maladie, c’est le bon moment pour compenser à nouveau automatiquement l’inflation. Roland Müller ne s’y oppose pas. « Si une phase survient où l’inflation reste élevée pendant une période plus longue, alors des négociations auront lieu, y compris des négociations difficiles. » On verra ensuite si cette proportion générale sera réintroduite.
Une augmentation de salaire de cinq pour cent exigée
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Roland Müller sait qu’il doit également répondre à la deuxième revendication des syndicats, même si elle va trop loin et est trop générale pour lui. Les syndicats réclament une augmentation générale des salaires de cinq pour cent.
“Si les salaires augmentent à 5% l’année prochaine, nous n’aurons que compensé les pertes des trois dernières années”, estime Pierre-Yves Maillard.
Afin de renforcer la pression sur leurs revendications, les syndicats ont annoncé une grande manifestation nationale pour le pouvoir d’achat à Berne le 16 septembre. De nombreuses questions actuelles liées au pouvoir d’achat ne concernent pas les employeurs, mais plutôt les hommes politiques, par exemple lorsqu’il s’agit de réduire les primes d’assurance maladie.
Les syndicats augmentent la pression
Les syndicats exigent que les politiciens investissent davantage d’argent afin d’amortir la hausse des primes d’assurance maladie. Cette accusation vise par exemple le Parti du Centre, qui est en grande partie responsable du fait que les réductions ne sont pas aussi élevées que le souhaiteraient les syndicats.
Mais cela laisse plutôt froid le leader du groupe du centre, Philipp Bregy. « Le centre est chargé de veiller à ce qu’il y ait une solution concernant les primes d’assurance maladie. Mais il y a des limites à la réduction, d’autant plus qu’il s’agit clairement d’une exigence cantonale.
La réponse de Bregy montre que la pression des syndicats est compréhensible. Quelque chose se passe aussi. Toutefois, la baisse des salaires réels et la baisse du pouvoir d’achat sont des problèmes dans lesquels des acteurs très différents jouent un rôle. Afin de progresser dans ce domaine, les syndicats augmentent désormais la pression.
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