Nouvelles Du Monde

Bruxelles a stoppé la réforme de l’électricité de Sánchez en raison de la menace d’une fuite massive d’investisseurs

Bruxelles a stoppé la réforme de l’électricité de Sánchez en raison de la menace d’une fuite massive d’investisseurs

Mis à jour Jeudi 16 mars 2023 –
00:27

La Commission défend un plan d’ajustement édulcoré et attend la présidence espagnole pour son entrée en vigueur

Le commissaire à l’énergie, Kadri Simson et Teresa Ribera

En un peu plus de vingt jours, la Commission européenne a reçu 1 350 commentaires à la consultation publique sur la réforme du marché communautaire de l’électricité. Une fois analysé, l’exécutif communautaire est clair sur deux points. La première est que le marché de gros de l’électricité (piscine ) a généré de grands avantages pour l’Europe et, bien qu’elle ait besoin d’ajustements pour réduire les craintes sur les factures des consommateurs, elle fonctionne toujours. La seconde, qu’une réforme à l’espagnole aurait déclenché une fuite d’investisseurs dans les énergies renouvelables de l’Europe vers d’autres zones géographiques.

Le débat sur un nouveau marché de l’électricité a dès le départ divisé le continent en deux blocs. L’Allemagne et les pays nordiques, avec un pari conservateur. L’Espagne et la France, avec une proposition clairement perturbatrice. Au vu de la feuille de route que la Commission a officiellement présentée mardi, le front de la continuation a gagné la bataille.

Lire aussi  Piazza Affari ferme de 0,6%

“Il y a un consensus sur le fait des mécanismes d’urgence ne devraient pas être introduitscomme ceux qui ont surgi dans cette crise, dans le règlement européen”, conviennent des sources de la Commission européenne. Le calendrier que Bruxelles gère exige que les changements adoptés commencer à postuler avant l’hiver 2024mais il n’est pas envisagé qu’ils puissent entrer en vigueur avant la fin de l’année, comme l’Espagne le prétend.

Le document que Bruxelles a mis sur la table (et qui marquera le débat imminent au Parlement et au Conseil) implique plus une batterie d’ajustements qu’une réforme globale du marché comme le proposait l’Espagne. L’objectif de la Commission est d’atténuer la volatilité de la facture d’électricité, en favorisant les marchés à terme, afin que tous les consommateurs aient accès à des contrats d’électricité d’une durée minimale d’un an.

A cette fin, l’exécutif communautaire propose de promouvoir des contrats bilatéraux (PPA), signés bilatéralement entre consommateurs et producteurs. En outre, il suppose l’un des mécanismes proposés par le plan espagnol : le soi-disant contrats à long terme pour la différence (CfD). Dans ceux-ci, un prix maximum de l’énergie est fixé et, si à la fin du contrat, sa valeur de marché a dépassé la limite fixée, le producteur reçoit la différence.

Lire aussi  "Netflix interdit le partage de compte : comment fonctionne la nouvelle règle ?"

Ce dernier a servi le ministère de la Transition écologique qui dirige Thérèse Ribera vendre la proposition de Bruxelles comme un succès. La vérité est que le document de la Commission signifie enterrer les projets du gouvernement espagnol de remplacer pratiquement le marché de gros actuel par un modèle d’intervention où une bonne partie des accords de vente d’énergie serait gérée par un régulateur. En pratique, que l’Etat fixe les prix, ce qui ne plait pas à Bruxelles.

Interrogées à ce sujet, des sources bruxelloises ont indiqué qu’une partie substantielle des requêtes reçues dans le cadre de la consultation publique aurait averti que ce modèle de prix fixé par décret entraînerait une situation d'”incertitude réglementaire” et susciterait “l’inquiétude” des marchés. « Adopter des mesures rétroactives, outre le fait que dans de nombreux cas, comme dans le cas des énergies renouvelables, cela est interdit par la loi ; ne favorise pas l’investissement et menace de le détourner vers d’autres pays“, Zanjan.

Lire aussi  Tout le monde ne comprend pas, voici une liste des appareils Apple qui reçoivent iOS 17 et iPadOS 17

La Commission va maintenant transmettre la proposition au Parlement et au Conseil. Les deux organes doivent décider par quelle procédure le texte sera traité. “La logique est d’opter pour la procédure ordinaire”, expliquent des sources parlementaires. Cela empêcherait le gouvernement de clôturer le processus pendant les six mois (de juin à décembre) de la présidence espagnole. L’exécutif avait supposé qu’à partir de cette position, il leur serait plus facile de recueillir un plus grand soutien auprès de leurs pairs européens pour promouvoir des changements plus drastiques dans le pool. L’échec de la proposition de Bruxelles et l’allongement du calendrier ont émaillé le chemin du bloc réformiste.


Selon les critères de

Le projet de confiance

Savoir plus

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT