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Brontë, biographie spirituelle d’un écrivain tourmenté (score 6 ½ )- Corriere.it

Brontë, biographie spirituelle d’un écrivain tourmenté (score 6 ½ )- Corriere.it

2023-06-11 22:06:43

De Paul Mereghetti

«Emily», de l’actrice et maintenant réalisatrice débutante Frances O’Connor, plonge dans l’inspiration (plutôt que dans la vie) de l’auteur de «Wuthering Heights»

Une des œuvres les plus « tumultueusement romantiques de toute la littérature anglaise » qui interprète « les passions des hommes de la même manière que les passions de la nature » [Mario Praz], “Les Hauts de Hurlevent» demeure un unicum qui continue de fasciner précisément parce que aperçus poétiques sont plus forts et plus engageants que la pure structure du roman (le protagoniste, Heathcliffest porteur d’un mal parfois excessive et même naïve) et qui renvoie sa force et sa complexité directement sur son auteur, Emily Brontëavant-dernier de six enfants (cinq femmes et un garçon, les deux premiers sont morts de la tuberculose à l’âge de neuf et onze ans) par un pasteur irlandais envoyé prêcher dans le Yorkshire, dans une paroisse reculée du bruyère dont désolation sauvage elle est – selon les érudits – à l’origine de la charge fantastique du roman. Et c’est là que l’actrice et maintenant réalisatrice débutante Frances O’Connor a commencé, pour puiser dans l’inspiration (plus que dans la vie) du plus mystérieux des sœurs Brontë.

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Un pari élevé, qui en nécessite probablement un connaissance préalable du roman, mais qui a aussi quelques moments de charme incontestablelorsqu’il “oblige” l’interprète d’Emma Mackey à se perdre dans les éléments d’un nature hostile et indomptable – du vent et de l’eau sur tout – avec qui Emily semble vouloir établir une mystérieuse relation symbiotique et panthéiste. Comme chercher unâme secrète de choses auxquelles la future auteure finirait par donner une forme littéraire par son écriture.

Le film est construit comme un flashback unique et long: s’ouvre sur Emily, qui vient d’avoir 30 ans, sur son lit de mort avec sa soeur Charlotte (Alexandra Dowling) qui la gronde pourimmoralité et le méchanceté de personnages de son roman pour se fermer après 130 minutes sur les lieux de la mort. Au milieu, plus qu’une vraie biographie, des dieux images d’une existence ce qui l’a poussée à construire sa propre morale « héroïque », capable de lui faire accepter et aimer au fond une vie qui lui donnait peu de satisfaction. Ce n’est certainement pas celui qu’il faut voir son roman publié portant son nom et apprécié comme le film veut nous le faire croire : comme le légèrement précédent “Agnès Grey” de sa sœur cadette Anne (Amelia Gething) et juste après “Jane Eyre” de sa sœur aînée Charlotte, celle d’Emily est également sortie sous des pseudonymes masculins (Action, Currer et Ellis Bell), toutes trois conscientes de la peu de considération qu’une femme écrivain aurait pu atteindre.

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La “falsification” du film (que le réalisateur a scénarisé seul) est peut-être destinée à donner plus de force à l’image d’une femme qui lutter contre les préjugés sociaux trouver leur propre chemin, ainsi que l’histoire tout aussi inexistante avec le jeune prédicateur William (Oliver Jackson-Cohen), qui ne peut contrôler ses sentiments de culpabilité pour une passion qu’au lieu de cela, Emily vit avec tous ses transports, semble vouloir réitérer le supériorité féminine aussi sur le terrain de l’acceptation de ses sentiments. Rien de bien grave si le but était de construire une « biographie spirituelle » plutôt qu’une vraie de l’écrivain, mais au final le sentiment de une ambition artistique pas toujours soutenu par des choix de mise en scène adéquats.

Bien mieux que l’histoire du rapport controversé avec son frère Branwell (Fionn Whitehead), dont les rêves d’artiste – de peintre et d’écrivain – n’étaient pas soutenus par une talent adéquat et qui pourtant semble être la seule de la famille capable d’apprécier la sensibilité d’Emily et de l’inciter à la cultiver aussi d’un point de vue littéraire. Mais c’est surtout dans le travail de directeur de la photographie Nanu Segal, qui n’a pas peur de tourner plusieurs scènes en uneobscurité gothiquecapable de le rendre presque palpable les tourments qui déchirent l’âme d’Emily, comme dans l’inquiétante scène de pseudo-séance avec le le fantôme de la mère.

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11 juin 2023 (changement 11 juin 2023 | 23:44)



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