Bureau de nouvelles @bactiman63
La lutte contre le paludisme est une action d’urgence et prioritaire dans la mission en territoire Yanomami. Le ministère de la Santé commence à distribuer, à partir de ce vendredi (10 février), six mille tests rapides à utiliser dans la réponse à la situation d’urgence sanitaire nationale. On s’attend à ce que le nombre de tests soit utilisé pendant dix jours d’actions par les agents de santé, avec la livraison de nouveaux kits dès l’envoi de nouveaux professionnels de la Force nationale du SUS.
« Les points initiaux où les tests seront utilisés ont été définis. Ils seront : Auaris, Surucucu, Missão Catrimani, Maloca Paapiú, Kataroa et Waphuta », informe l’infirmier et responsable du noyau 5 de lutte contre les maladies en élimination du District Sanitaire Spécial Indigène (DSEI) Yanomami, Alex Bauman.
L’expert explique que le plan a été élaboré par le Centre des opérations d’urgence (COE) Yanomami, en raison de l’importance de diagnostiquer rapidement les cas de contamination. “Les tests rapides ont été choisis en raison de leur facilité d’utilisation et de leur poids – étant plus légers, ils sont plus faciles à envoyer dans des zones reculées”, souligne-t-il.
Point d’appui du Programme National de Prévention et de Lutte contre le Paludisme (PNCM), Brenda Coelho explique que les tests seront utilisés dans 100% de la population des points définis dans le Plan. « Même les patients asymptomatiques seront testés. De cette façon, nous aurons une analyse plus précise de la situation dans les villages. Et le test est simple : l’agent prélève une goutte de sang du patient et utilise un réactif pour identifier la maladie », précise-t-elle.
Cependant, en cas de rechute dans le traitement du paludisme, il sera également possible d’effectuer le test de la goutte épaisse. “C’est le test de référence au niveau national, il est plus précis dans les résultats, avec le nombre, par exemple, de parasites gamétocytes”, conclut-il.
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Urgence sur le territoire
Lors d’une visite à la Mission Catrimani, le Secrétaire à la Santé Indigène (Sesai), Ricardo Weibe Tapeba, a souligné l’importance d’assurer l’infrastructure et l’équipement pour les agents et les populations indigènes alloués. Le détenteur du dossier s’est rendu dans la région ce mercredi (8) et a présenté l’urgence de résoudre les appels. « En général, le pôle santé est en bon état, mais des interventions en termes de logistique sont nécessaires. Le scénario des communautés voisines est également préoccupant », a-t-il observé. Selon des professionnels locaux, une des communautés n’a pas reçu la visite d’agents de santé depuis plus d’un an, faute de structure d’accès.
Weibe précise que les demandes concernent le téléphone, Internet pour la communication, les infrastructures, les intrants et les équipements. « Les équipes sont très engagées sur tout le territoire, mais elles signalent un manque de lames pour tester et surveiller le paludisme, par exemple. Et la maladie est très demandée dans la région », a-t-il souligné.