2024-01-19 21:57:58
Tout le dilemme des feux de circulation réside dans cette phrase
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La coalition des feux tricolores est désormais extrêmement impopulaire auprès des citoyens, même si elle veut plaire à tout le monde. Mais une politique conforme à la volonté de la majorité n’est pas toujours une bonne politique. Et un chancelier fédéral ne devrait pas se tromper.
FOlaf Scholz avait émis la ligne directrice suivante pour la politique climatique des feux tricolores : « Chaque mesure devrait être conçue de manière à recevoir l’approbation des citoyens lors d’un référendum. » Cette phrase a mal vieilli. Par exemple, le gouvernement n’a pas voulu organiser de plébiscite sur la loi sur le chauffage, malgré des améliorations massives.
Le leader de la CDU, Friedrich Merz, critique le fait que les feux tricolores mènent une politique contraire à la volonté de la majorité. Les sondages lui donnent raison. Cependant, une politique fondée sur la volonté de la majorité n’est pas toujours une bonne politique.
Il ne faut pas oublier la décision du gouvernement noir et jaune Merkel d’abandonner progressivement l’énergie nucléaire immédiatement après l’accident du réacteur de Fukushima. À cette époque, la chancelière suivait le large sentiment antinucléaire en Allemagne, c’est-à-dire la volonté de la majorité. Une décision dans l’intérêt du sentiment populaire, mais pas dans l’intérêt d’un approvisionnement énergétique sûr et abordable.
À l’inverse, faire adopter un projet gouvernemental contre les protestations citoyennes peut s’avérer être la bonne chose à faire. Les réformes Hartz du gouvernement Schröder, contre lesquelles des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue semaine après semaine, ont contribué de manière significative à la réussite économique du pays.
Ce que Walter Scheel savait déjà
« Cela ne peut pas être le rôle d’un homme politique de sonder l’opinion publique et ensuite de faire ce qui est populaire. Le travail de l’homme politique est de faire ce qui est juste et ensuite de le rendre populaire », disait Walter Scheel il y a 55 ans. Cette phrase contient tout le dilemme du feu tricolore : il est trop souvent en désaccord sur la bonne chose à faire. Mais dans le même temps, le chancelier affirme qu’il fait tout correctement. Et cela le rend impopulaire.
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