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Bombardier teste un drone de grande taille pour développer l’avion d’affaires du futur au Canada

Bombardier teste un drone de grande taille pour développer l’avion d’affaires du futur au Canada

Le PDG de Bombardier, Éric Martel, a récemment révélé qu’un drone de grande taille volait secrètement au Canada depuis l’année dernière afin d’aider l’entreprise à développer l’avion d’affaires du futur. “Nous avons actuellement un modèle de démonstration – un drone – d’une envergure de 5,5 mètres, qui vole secrètement au Canada”, a-t-il déclaré au magazine américain Semaine de l’aviation. Ce prototype fait partie du programme de recherche EcoJet lancé par Bombardier il y a environ 10 ans. Depuis 2017, un drone quasi identique mais de plus petite taille – d’une envergure de 2,4 mètres – a effectué de nombreux vols en Amérique du Nord. Le premier prototype de l’EcoJet, d’une envergure de 2,4 mètres. Photo fournie par Bombardier Avec le plus grand drone, le constructeur aéronautique obtient des données qui se rapprochent davantage d’une situation de vol réelle pour un jet d’affaires. Les deux prototypes sont équipés de moteurs à réaction, mais Bombardier n’exclut pas que ses futurs avions d’affaires soient hybrides ou même entièrement électriques. “Nous pensons être les premiers à faire voler un drone aussi grand et lourd au Canada. C’est probablement aussi le plus rapide qui ait jamais été mis en vol dans l’espace aérien canadien”, souligne Benoît Breault, directeur de la recherche et de la technologie chez Bombardier. “Tout ce qui concerne les “avions du futur” tombe dans mon champ d’action. C’est un rêve de petit garçon… Je suis très chanceux de faire ce que je fais !”, ajoute-t-il. Benoît Breault Photo fournie par Bombardier La particularité des drones EcoJet de Bombardier est que leurs ailes sont entièrement intégrées au fuselage, ce qui donne une aérodynamique nettement plus fluide et permet à elle seule une économie de carburant de l’ordre de 20 %. “Nous pensons que c’est cela, l’aviation du futur chez Bombardier”, affirme M. Breault. “L’une des difficultés techniques que nous avons, c’est qu’il faut apprendre à faire voler cette nouvelle forme aérodynamique”, précise-t-il. C’est pourquoi ce programme secret d’essais en vol doit se poursuivre pendant encore quelques années. Un plan rapproché du deuxième prototype de l’EcoJet, d’une envergure de 5,5 mètres. Photo fournie par Bombardier Difficile à observer. Peu de Canadiens ont eu la chance de voir les drones sans pilote de Bombardier en vrai. Leurs vols ont généralement lieu dans des endroits éloignés, loin des curieux et des espions industriels. Selon les règles de Transports Canada, les drones expérimentaux de Bombardier ne peuvent effectuer leurs vols que dans des zones où il n’y a pas de bâtiments habités. “Et il est absolument nécessaire de fermer l’espace aérien pendant les essais”, note Benoît Breault. Cela dit, il est possible qu’un spectateur puisse apercevoir l’un des drones de Bombardier. “Une fois que l’avion est parti, une fois qu’il est sur la piste, il est difficile de se promener avec un drap noir [pour le cacher]”, déclare M. Breault. C’est en partie pour cette raison que nous ne révélons pas exactement où il se trouve. Mais s’il y avait des gens au bon endroit et au bon moment, ils le verraient certainement”. Pas avant 10 ans. Il faudra attendre au moins une dizaine d’années avant que les innovations aérodynamiques testées par les drones de Bombardier ne se retrouvent dans des avions en service. Cependant, Bombardier affirme déjà tirer des bénéfices du programme EcoJet qui suscite la curiosité des étudiants en aéronautique et des fournisseurs, entre autres. “Un grand nombre de personnes choisissent Bombardier sur la base de l’EcoJet”, soutient Benoît Breault. Bombardier refuse de divulguer le montant investi dans le projet jusqu’à présent, mais M. Martel a déclaré à Semaine de l’aviation qu’il représentait actuellement “la plus grande part” des investissements de l’entreprise en recherche et développement. Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire ? Écrivez-nous à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.
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