Nouvelles Du Monde

Bilan : Concert Nobel avec la soprano star Diana Damrau

Bilan : Concert Nobel avec la soprano star Diana Damrau

La soliste du prix Nobel de cette année, la star de la soprano allemande Diana Damrau, se présente avec un numéro d’ouverture original : un air de concert rarement entendu par Wolfgang Amadeus Mozart, dix ans (!). De quoi s’agit-il – quelque chose à propos de Bérénice, peut-être la princesse juive qui a eu une liaison avec l’empereur romain Titus ? – n’est pas apparent. Mais ici, il est en tout cas rejoint par l’une des toutes dernières œuvres de Mozart : l’ouverture de l’opéra “Titus Mildhet”.

L’aria en question n’est pas particulièrement intéressante, si ce n’est comme démonstration de colorature. Diana Damrau a fait un début de carrière en tant que reine de la nuit, mais au fil des ans, elle a laissé les notes les plus élevées. Soutenu par l’accompagnement délicatement conçu de Manfred Honeck et avec des expressions faciales d’une charmante vivacité, Damrau a néanmoins tiré le meilleur parti possible de cette bagatelle mozartienne.

Les airs de la Comtesse dans “Les Noces de Figaro” elle a livré avec goût et perspicacité, mais avec un peu de vibrato inutile. Ici, une perfection et un équilibre dans le phrasé et le timbre sont attendus, ce qui n’est presque arrivé. Mais les cordes caressaient avec un bel éclat, qu’on voudrait attribuer à la culture viennoise.

Et d’Autriche vient Manfred Honeck, bien connu à Stockholm pour ses années de direction dans les Berwaldhallen, mais pendant longtemps chef d’orchestre du Pittsburgh Symphony Orchestra. Peut-être est-ce toutes les années passées aux USA qui le poussent dans un tempo sportif d’ouverture avec “Mariage de Figaro” et “Laderlappen” ? Ou est-ce le cadre glamour autour de la joie du Nobel qui inspire ?

Les organisateurs ne se contentent pas d’ajouter une présence royale, des arrangements floraux majestueux et des bulles d’entracte à la salle de concert. Le programme doit également tenir compte de la composition féminine. Cette année, une jolie petite pièce pour cordes signée par l’Afro-américaine Florence Price de 1929 – une particularité en tout point étrange au milieu de la programmation viennoise de Mozart, Johann Strauss et Richard Strauss. Ce dernier avec sa suite flamboyante et endiablée de « Rosenkavaljeren », que la Philharmonie a enchaîné avec un hommage en fanfare à Manfred Honeck.

en savoir plus sur musique et plus de paroles de Camille Lundberg.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT