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Biennale d’Art 2024, les Lions d’Or vont à l’Australie et au collectif Maori – Corriere.it

Biennale d’Art 2024, les Lions d’Or vont à l’Australie et au collectif Maori – Corriere.it

2024-04-20 13:15:23

De PIERLUIGI PANZA, envoyé à Venise

Les prix de la soixantième édition ont été attribués au Pavillon « généalogique » créé par Archie Moore et à des artistes féminines néo-zélandaises

je Lions d’or et d’argent de la Biennale 2024 Stranieri Ovunque/Les étrangers partout ils ne vont chez aucun Italien et ils récompensent le monde le plus éloigné de nous, géographiquement et par naissance : l’Océanie, le dernier continent « découvert ». Ce que le critique d’origine australienne du New York Times, Robert Huges, a appelé « The Fatal Shore » est récompensé par la Queer Biennale, qui s’intéresse également aux origines ancestrales.

Cette Biennale récompense donc le monde indigène comme jamais auparavant dans l’histoire de l’art. Le seul contact avec l’Italie, si l’on veut, c’est la référence – répétée plusieurs fois par commissaire Adriano Pedrosa — au Centre culturel de Nouvelle-Calédonie à Numéa conçu par Renzo Piano, le musée qui rassemble la mémoire des cultures locales, notamment kanak, maori et papou.

Il Collectif néo-zélandais expose à l’entrée des cordages de l’Arsenale une énorme structure métallique qui fait référence aux tissus maoris : il s’agit d’un groupe d’artistes queer qui se sont présentés en vêtements traditionnels. Le Pavillon australienintitulé Amis et parentsréalisé par Archie Moore, il a été récompensé pour « avoir créé un arbre généalogique, une archive pleine de deuil » : il s’agit d’un inventaire de milliers de noms d’ancêtres parmi ceux qui ont vécu dans les 65 mille ans précédant la « découverte » de l’Australie. On part de la généalogie de l’artiste lui-même pour arriver à celles des cultures Kamilaroi et Bigambul. Les visiteurs peuvent ajouter des noms supplémentaires. Les noms sur les documents sont parfois effacés : ces « disparitions » représentent des vies niées, l’effacement d’individus, de leur biographie et de leur histoire.

Le Lion d’Argent de la meilleure jeune fille est revenu à Karimah Ashadu, Londonien d’origine nigériane (1985), qui “bouscule les distinctions de genre” avec une vidéo : ce sont des migrants arrivés à Lagos qui travaillent comme motocyclistes et dont la masculinité est mise en avant.

Mentions spéciales au Palestinien né à Jérusalem Samia Halaby (1936), connectée à distance, une militante qui dédie le prix « aux jeunes qui meurent pour documenter ce qui se passe à Gaza » (un de ses tableaux est exposé dans les Jardins) et à La Chola Poblete avec des œuvres queer liées aux savoirs ancestraux de l’Amérique du Sud : « Je suis le premier artiste trans et non blanc d’Argentine à être reconnu, je rêve d’un jour où nous ne serons que forme et rien d’autre ». Mention spéciale également à République du Kosovo sur le militantisme féministe et les inégalités au travail.

Ministre Sangiuliano il a remercié Pedrosa, voyant dans la Biennale une recherche de “l’altérité, où l’on discute de nation, d’identité et de liberté”. Puis il a conclu que «la liberté sera toujours garantie aux artistes», provoquant la réaction du Parti démocrate justement sur l’affaire Scurati. Ministre Eugenia Roccella (le jour où ont été déposées les plaintes contre les manifestants qui se sont mobilisés contre son intervention au Salon automobile de Turin 2023), il a préféré ne pas laisser tomber l’accent de l’exposition sur la référence insistante au monde LGBT+ mais plutôt sur celui d’être un étranger qui « rappelle une nostalgie de la patrie ».

20 avril 2024 (modifié le 20 avril 2024 | 21h44)



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