2023-07-10 01:38:18
BIENALSUR 2023, le Biennale Internationale d’Art Contemporain du Sud organisé par l’Université nationale argentine de Tres de Febrero UNTREFnous rapproche des propositions les plus intéressantes, distribuant ses expositions dans une douzaine de pays d’Amérique du Sud et d’Europe.
Violence dans l’espace. Perspectives du Chili et de l’Argentine
Centre Culturel MATTA – Ambassade du Chili en Argentine. Buenos Aires, Argentine
Jusqu’au 27/07/2023
Cinquante ans après le coup d’État militaire au Chili et quatre décennies après le retour de la démocratie en Argentine, cette exposition propose un exercice d’archéologie autour des manières dont nos subjectivités et nos territoires se fabriquent aujourd’hui.
À travers des récits, des œuvres d’art, des images, des textes, des performances, des cartographies et des témoignages, l’articulation constitutive entre le pouvoir autoritaire et certains des principes et pratiques qui font partie des façons dont nous pensons et projetons nos vies aujourd’hui est mise en évidence. et les mondes quotidiens que nous habitons. Entre autres, le marché comme paradigme, la violence contre les secteurs populaires, les inégalités, les différentes formes de dépossession et le sacrifice et la destruction de la nature comme maux nécessaires du « développement ».
La première section, Fiction, fantasme, spectacle, propose une revue de divers types de médiations par lesquelles se produit une représentation de la réalité dans laquelle le consensus social favorable aux régimes est promu, mis en scène ou amplifié autoritaire dans les deux pays. Dans la deuxième section, Une ville juste, sont incluses des œuvres qui proposent un regard critique sur les passés autoritaires et invitent à renouveler les perspectives habituellement focalisées sur les espaces-temps les plus marquants en raison de leur gravité institutionnelle ou de leur puissance performative. Quels récits sont possibles en marge de la tragédie ? Quelle puissance utopique habite la mémoire du projet politique d’Allende ? Sous différents angles, cette section propose des clés d’interprétation de ces questions.
Dans la troisième section, la violence, l’ordre et la dépossession, la stigmatisation, les préjugés et la violence systématique et structurelle contre les secteurs populaires sont abordés, mais aussi les différentes formes de résistance auxquelles ils s’opposent de manière créative. Plus tard, il rend compte des politiques, normes et réglementations qui ont garanti un cadre institutionnel de possibilité et de légitimité à la production injuste et inégale de la ville et du territoire. Enfin, différentes formes de dépossession sont présentées qui, promues dans des contextes autoritaires, persistent à ce jour avec leurs effets et leurs conséquences.
Cette exposition est le résultat d’un intense travail de collaboration entre des groupes et des personnes qui, issus de l’art, des sciences sociales, de l’architecture et de la géographie, ont travaillé sur ces questions des deux côtés de la chaîne de montagnes. Cette exposition met en lumière l’origine violente et autoritaire de nombreux territoires que nous habitons, l’illégitimité des mesures juridiques et administratives qui favorisent l’injustice spatiale à différentes échelles, et les dispositifs par lesquels la marchandisation des vies est favorisée, des territoires et des horizons futurs. Véritable appel aux jeunes générations, cette exposition est aussi une invitation à imaginer de nouveaux horizons et à renouer avec la puissance utopique d’une ville juste.
Carlos Salamanque Villamizar – Curatelle
Artistes:
- Liliana Maresca (ARG)
- Carlos Masotta (ARG)
- Ana Catania Maldonado (ARG)
- Alejandra Celedon (CHL)
- Lucas Barreto (ARG)
- Luis Martínez Salas (CHL)
- Sébastien Chillemi (ARG)
- Oriana Bernasconi (CHL)
- Luis Campos-Medina (CHL)
- Francisco Cardemil (CHL)
- Emiliana Cereceda (CHL)
- Cerise violette (CHL)
- Claudia Daure (CHL)
- Ricardo Green (LCH)
- Céline Fercovic (CHL)
- Constance Cattaneo (ARG)
- Paméla Colombo (ARG)
- Consuelo Contreras (CHL)
- Josefina Cerda Puga (CHL)
- Javiera Chávez Skoknic (CHL)
- Ezequiel Del Bel (ARG)
- Rolando Duran (CHL)
- Francisca Geisse (LCH)
- Nastassja Mancilla Ivaca (CHL)
- Vincent Navarrete (CHL)
- Nicolas Navarrete (CHL)
- Francisca Quezada (CHL)
- Paola Pastène (ARG)
- Pablo Piovano (ARG)
- Camilo Plaza (CHL)
- Paula Rodriguez Monroy (CHL)
- Bruno Salvatore (ARG)
- Sergio Soto (CHL)
- Rodrigo Suárez (CHL)
- Mélissa Thomas Pavon (CHL)
- Richard Troncoso (CHL)
- Santiago Urrutia Reveco (CHL)
- Cecilia Yanez Ortiz (CHL)
Cours. Essais photographiques 2010-2020
Art X Art – Fondation Alfonso et Luz Castillo. Buenos Aires, Argentine
Jusqu’au 08/12/2023
Pour Nicolás Janowski, sa formation d’anthropologue sert de point de départ pour partir puis prendre une autre direction. Dans ses longs essais photographiques, la recherche et le travail de terrain typiques des sciences sociales sont reconnus, mais dans son travail, sans aucun doute, la fictionnalisation des récits et l’ouverture indéterminée et ambiguë des significations du langage poétique prévalent. Si l’apprentissage académique lui a inculqué qu’il y aurait une manière sans équivoque d’élaborer et d’instrumentaliser les connaissances, Nicolás, au contraire, intègre dans ses images diverses perspectives et connaissances concernant les problèmes qu’il étudie, visant à montrer que tout ordre social est contingent et , donc susceptible d’être modifié.
A cette occasion, Janowski présente une sélection d’œuvres réalisées entre 2010 et 2020. Elle se compose de cinq essais photographiques : Afro-Argentine, le serpent liquide, À la dérive en bleu, l’intelligence des fleurs y Paradis. Il y explore de nouvelles manières de documenter le réel, de nouvelles manières de travailler et de rendre visible les archives, proposant une approche plus sensible et humaine, tant des images photographiques que des matériaux documentaires.
Janowski est une photographie qui aspire à raconter d’autres histoires, qui souhaite construire des ponts de dialogue entre diverses disciplines et connaissances, qui vise à construire des récits qui intègrent des perspectives renouvelées sur le macro et le micro qui nous entourent. Des photographies qui ne se contentent pas du devoir d’être du réel mais aspirent à imaginer d’autres manières d’habiter et de vivre ensemble. Une photographie qui, à la suite de Jacques Rancière, tente d’ouvrir les portes du politique pour qu’il s’inscrive, de manière ubiquitaire et contingente, dans les interstices du social.
Florencia Beats – curatelle
Artiste:
Croisement des échos : Corps, sexualité et image. L’humain et l’intime
Centre Culturel d’Espagne au Costa Rica. San José Costa Rica
Jusqu’au 03/09/2023
Corps, sexualité et image : l’humain et l’intime, une exposition organisée dans le cadre du Festival international du film du Costa Rica, aborde le corps comme lieu traumatique, mais aussi comme épicentre de la création artistique et du regard, d’où émerge le récit et où, finalement, s’épanouissent toutes sortes d’imaginaires qui s’abreuvent à l’intime, au violent, à ce qui nous émeut, nous blesse et en quelque sorte nous fait réfléchir et changer. Le corps par rapport au monde, par rapport aux autres corps, continuellement traversé par les stigmates, les peurs, les affections et les métamorphoses, est le fil conducteur qui unit toutes les œuvres qui composent cette proposition.
Être un corps (humain) implique une responsabilité et des milliers de possibilités ; nous y projetons les images culturelles et sociales qui nous aident à le façonner, à le conditionner pour le contenir. Mais être un corps, c’est aussi se rebeller contre ces formes, penser le désir et l’identité en manipulant, en explorant, en questionnant son propre comportement par rapport à ce qu’on nous apprend à être, afin de l’élargir de façon exponentielle, de l’enrichir jusqu’à le déformer. , à le transcender et comprendre que notre corps est aussi dans les autres, relié à un immense réseau. L’intimité devient alors une scène commune, pour se représenter, se répéter et surtout se rencontrer.
Artistes:
- Carla Andrade (ESP)
- Xoan Anleo (ESP)
- Maria Canas (ESP)
- Département de Cordero (ESP)
- Maider Fernandez Iriarte (ESP)
- Xisela Franco (ESP)
- Virginie García del Pino (ESP)
- Laida Lertxundi (ESP)
Curatelle :
- Lara Castro (ESP)
- Noa Castro (ESP)
- Gonzalo E. Veloso (ESP)
- Natalia Solorzano (CRI)
Extraordinaire
MAR – Musée d’Art Contemporain de la Province de Buenos Aires. Mar del Plata – Argentine
Jusqu’au 30/11/2023
Nous vivons entourés d’objets. Notre quotidien est traversé par divers artefacts dont la fonctionnalité est très variée. Nous chérissons certains d’entre eux en vertu de l’affection qu’ils nous transmettent et des souvenirs qu’ils éveillent en nous ; pour d’autres, peut-être, nous les apprécions pour leur efficacité prouvée. Des choses et encore des choses dont nous avons trop naturalisé la présence dans nos vies, aussi naturalisées que les manières dont nous nous rapportons aux coutumes et aux pratiques de consommation de notre société contemporaine. Mais que se passe-t-il lorsque ces mêmes objets sont refonctionnalisés dans une tonalité poétique ? Quels nouveaux sens les choses qui nous entourent peuvent-elles acquérir lorsqu’elles sont esthétiquement et conceptuellement reconfigurées ?
Cette exposition rassemble un ensemble d’œuvres d’artistes contemporains argentins et étrangers qui interrogent le canon du quotidien, révélant un nouvel ordre qui le régit. Ils appellent à déshabituer notre regard sur les choses du quotidien pour révéler ainsi leur potentiel subversif. Ce sont des œuvres qui donnent un nouveau sens à l’horizon du domestique, produisant des déviations et des éloignements dans l’iconographie de notre quotidien.
Florencia Beats y Fernando Farina – Curatelle
Artistes:
- Marco Maggi (URY)
- Pedro G. Romero (ESP)
- Mariana Telleria (ARG)
- Regina Silveira (BRA)
- Pedro Tyler (URY-CHL)
- Juliana Iriart (ARG)
- Marie Orensanz (ARG-FRA)
- Eugénie Calvo (ARG)
- Ali Kazma (TUR)
- Liliana Porter (ARG)
- Gaspar Libedinski (ARG)
- Esteban Álvarez (ARG)
- Pierre Ardouvin (FRA)
- Nicolas Bacal (ARG)
- Irina Kirchuk (ARG)
- Mimi Laquidara (ARG)
- Amadeo Azar (ARG)
- Daniel Bass (ARG)
- Delia Cancela (ARG)
- Leonardo Alfredo Damonte (ARG)
- Olga Huyke (COL)
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