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BD : « La couleur des choses » de Martin Panchaud décroche le Fauve d’or du Festival d’Angoulême

BD : « La couleur des choses » de Martin Panchaud décroche le Fauve d’or du Festival d’Angoulême

Martin Panchaud, auteur de la bande dessinée « La couleur des choses » (Éditions Scaetla), a reçu ce samedi le Fauve d’or 2023 du Festival d’Angoulême récompensant le meilleur album de bande dessinée de l’année écoulée.

Ce Genevois de naissance signe un récit à la forme très originale, qui reprend les codes du jeu vidéo et du schéma technique, qui avait initialement été publié en allemand.

« C’est juste incroyable. J’ai envie de dire que je n’en reviens pas (…) Moi c’est mon premier festival, je découvre, je suis dans un tunnel depuis que je suis arrivé », a déclaré l’auteur sur la scène du Théâtre d’Angoulême.

« C’est un livre qui a été conçu à Genève il y a dix ans, qui a été fini à Zurich, là où j’habite (…) Zurich est une sorte de carrefour de la bande dessinée où se mêlent beaucoup d’influences », a-t-il raconté.

Il succède au Brésilien Marcello Quintanilha (Fauve d’or 2022) et son album « Écoute, jolie Marcia » (Çà et là), récit d’une infirmière de Rio confrontée à un gang, qui offre une plongée dans la violence quotidienne au Brésil.

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Avant de remettre le prestigieux prix, l’organisation du festival a décerné des Fauves d’honneur aux mangakas Junji Itô (« Spirale » et « Gyo ») et Ryoichi Ikegami (« Crying Freeman »). Hajime Isayama (l’auteur du best-seller mondial « L’Attaque des Titans ») a quant à lui reçu le Fauve « spécial 50e édition », récompense qu’il a qualifiée de « chat mignon ».

Le Prix « révélation » a été décerné à Linnea Sterte pour « Une rainette en automne » (Editions de la cerise) et celui de la Série à Shuzo Oshimi pour « Les liens du sang » (Kioon).

En ouverture du festival mercredi, le dessinateur, scénariste et cinéaste Riad Sattouf s’était vu remettre le Grand prix de la ville d’Angoulême, récompensant un auteur de BD pour l’ensemble de son œuvre. Le sixième tome de sa bande dessinée autobiographique « L’arabe du futur », faisait également partie de la sélection officielle.

Léonie Bischoff et Kathleen Karr ont quant à elles reçu le « Fauve jeunesse » pour leur ouvrage « La longue marche des dindes » (éditions Rue de Sèvres).

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Polémique Bastien Vivès

La 50e édition de la grand-messe des cases et des bulles s’est déroulée de jeudi à dimanche, encore un peu meurtrie suite à la polémique Bastien Vivès mais pouvant compter sur le succès du manga pour attirer des visiteurs.

Après une édition 2021 annulée et une édition 2022 où la fréquentation a souffert du report à une date inhabituelle, la cité charentaise a peut-être renoué avec ses près de 200 000 visiteurs des meilleures années.

Il fallait s’armer de patience samedi pour entrer sous le chapiteau de Manga City, vaste chapiteau de plus de 3 000 m² dressé au bord des voies ferrées. La file d’attente s’étendait dans la matinée jusque dans une rue du quartier populaire de L’Houmeau.

Même chose près du centre-ville, avec une queue qui s’enroulait autour de l’Espace Franquin, pour l’exposition du mangaka Junji Ito (Fauve d’honneur), connu pour ses dessins d’horreur.

Quant à l’exposition consacrée à « L’Attaque des Titans », à la médiathèque près de la gare TGV, elle affiche complet depuis mi-janvier, malgré un billet d’entrée. « L’exposition était vraiment extraordinaire. J’étais vraiment ému et encore une fois je vous remercie énormément », a déclaré Hajime Isayama.

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Malgré ce succès, La Mecque de la bande dessinée n’a pas totalement réussi à laisser derrière elle la polémique Bastien Vivès, auteur de BD visé par plusieurs plaintes pour « diffusion d’images pédopornographiques ».

Ces plaintes avaient conduit l’organisation du festival à annuler, mi-décembre, une exposition lui étant consacrée, « Dans les yeux de Bastien Vivès », divisant le monde de la BD.

« Il y a eu une réaction légitime contre une attitude qui était inacceptable » et « des propos insultants » de la part de cet auteur, a réagi jeudi la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, en ouverture du festival.

La BD ne s’est jamais aussi bien portée en France. Selon l’institut GfK, elle a connu en 2021 et 2022 ses deuxièmes meilleures années historiques, et a dépassé l’an dernier pour la première fois 25 % du marché du livre.

2023-01-28 11:00:00
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