Par Théo Zuili
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L’Agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes fait le point sur les maladies tropicales importées dans la région. Du 1ᵉʳ mai au 3 août 2023, 13 cas de dengue ont été détectés dans le Rhône. Une personne a été atteinte par le chikungunya.
Au total, la région compte 25 cas enregistrés depuis le mois de mai. Une situation épidémiologique stable, mais la menace continue d’augmenter à cause de la prolifération du moustique tigre.
« Au cœur de la saison »
À mesure que le moustique tigre gagne en terrain et en population, « les risques augmentent et il faut accroître la prévention », martèle Rémi Foussadier, directeur de l’Entente interdépartementale Rhône-Alpes pour la démoustication (Eirad), interrogé par actu Lyon.
En effet, cet insecte est le seul à être capable d’être infecté en piquant les malades puis de transmettre ces maladies à des personnes saines en les piquant à leur tour. L’Eirad est chargée de lutter contre cet insecte qui représente une menace sanitaireen plus de l’inconfort qu’il provoque chez les habitants là où il est implanté.
Selon Rémi Foussadier, « on est dans le coeur de la saison côté intervention. Depuis plusieurs semaines, on mène de plus en plus d’enquêtes. Mais la période à risque est devant nous. »
Le pic est à venir
« On se rapproche du pic de densité du moustique tigre et ça va coïncider avec le retour des personnes qui reviennent de l’étranger », prévient le spécialiste.
Guadeloupe, Thaïlande, Martinique, Kenya… Cette année, ce sont principalement dans ces pays, où les maladies tropicales sont endémiques, que les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes en vacances ont été infectés.
À leur retour dans le Rhône et la région, ils représentent une menace : piqués par le moustique tigre, qui se développent exponentiellement en France depuis 2004, ils pourraient propager la maladie sur le territoire.
Depuis 2019, aucun cas de ce type, dit « autochtone », n’a été enregistré dans la région. « Il faut croire que les précautions prises par les personnes infectées suffisent à limiter les cas humains autochtones. »
« La seule arme, c’est la prévention »
Pour la saison, la situation reste « relativement stable ». Le Covid-19 a freiné la progression des maladies tropicales : sans voyageurs pour les importer en France, le risque est nul. « Mais la zone colonisée par le moustique tigre, elle, augmente. On lui offre le gite et le couvert à proximité immédiate. »
La seule arme contre leur prolifération, selon Remi Foussadier ? Mieux connaître et mieux prévenir. « Adopter une vigilance du quotidien, dès le début de la saison et jusqu’au premier froid de l’hiver. »
La lutte est individuelle et collective, à l’échelle du quartier, de la copropriété… Il ne faut pas en avoir peur, mais il faut être vigilant. Une population trop importante peut réellement empêcher de profiter de l’extérieur et plus ils sont nombreux, plus le risque de transmission autochtone est élevée.
Et ça tombe bien : « une fois qu’on connaît le moustique, on sait comment s’en prémunir. Les insecticides et autres dispositifs sont inefficaces, mais c’est une espèce prévisible. Il suffit de couvrir, jeter ou vider tout ce qui peut contenir de l’eau stagnante. »
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2023-08-09 17:26:51