Par Victor Massias
Publié le
17 Jan 24 à 14:17
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C’est un partenariat qui existe depuis trois ans entre Sciences Po et la gendarmerie de Normandie. Cette année, ce sont Emmanuel Charvin et Grégoire Fichet qui se sont lancés dans l’aventure. Les deux étudiants au Campus du Havre (Seine-Maritime)même pas 20 piges au compteur, viennent de devenir réservistes.
Les regards changent
« J’ai toujours été attiré par les forces de l’ordre. J’ai été scout pendant une dizaine d’années. J’aime cette vie ordonnée, la hiérarchie, l’ordre, la cohésion », confie Grégoire, 19 ans, qui a passé deux jours au sein de la brigade territoriale autonome à Saint-Romain-de-Colbosc.
Emmanuel, lui, qui était au départ davantage intéressé par le peloton de gendarmerie de haute montage pour « l’aspect sauvetage », a fait ses premières gammes à Epouville.
Ce qui m’a le plus marqué, c’est la différence de regard des personnes qu’on croise quand on a l’uniforme et quand on ne l’a pas. Même si on est très jeunes, c’est complètement différent. C’est sympa de passer de l’autre côté de la barrière.
Emmanuel Charvin
16 jours de formation
Avant cela, en première année, les deux jeunes hommes ont fait leur préparation militaire gendarmerie à Mesnières-en-Bray, pendant 16 jours. « Ils ont été formés pour la partie agent de police judiciaire adjoint, l’emploi de l’arme, le bâton de défense, nos techniques d’intervention, etc., explique Pascal Ostré, réserviste et ex-officier de communication de la gendarmerie.
« Le métier de gendarme est au service des autres »
Désormais, ils peuvent indiquer leurs dates de disponibilités sur une plateforme informatique – généralement le week-end – et être incorporés au service de la brigade comme n’importe quel gendarme.
« Ce sont des renforts ponctuels, précise le capitaine Yannick Vallée. Il peuvent se rendre dispo pour des missions précises, comme les Jeux Olympiques ou l’Armada, mais ce qui est important dans notre rôle, c’est le service public. Le métier de gendarme est au service des autres. »
Objectif 40 000 réservistes
“C’est vers 2006 qu’on a commencé à travailler avec des réservistes”, se rappelle Yannick Vallée, capitaine à la gendarmerie du Havre. Actuellement, on dénombre 31 000 réservistes en France, évoluant aux côtés de 110 000 actifs. L’objectif est d’atteindre la barre des 40 000 d’ici 2025. Ce genre de partenariats avec Sciences Po aide forcément à s’en rapprocher.
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2024-01-17 16:17:15
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