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Attentat à l’académie militaire de Homs : Au moins 80 morts dans une attaque de drones

Attentat à l’académie militaire de Homs : Au moins 80 morts dans une attaque de drones

Une cérémonie de promotion d’officiers de l’armée, loyale au président Bachar Al-Assad, s’achevait à l’académie militaire de Homs, dans le centre de la Syrie, jeudi 5 octobre, lorsque des drones chargés d’explosifs ont ciblé l’assemblée réunissant les militaires et leurs familles.

L’attaque, survenue loin des lignes de front qui partitionnent encore la Syrie, douze ans après le début de la guerre civile, a fait au moins 80 morts, dont six femmes et six enfants, et 240 blessés, selon un bilan provisoire du ministère de la santé syrien. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni, fait état, pour sa part, de « 112 morts dont vingt et un civils » et d’au moins 120 blessés.

L’attaque, qui n’a pas été revendiquée, a frappé le régime de Damas en plein cœur. « C’est une cible sensible pour le régime, dont l’armée est l’une des colonnes vertébrales : ces hommes formeront la future élite. Certains sont les fils d’hommes du pouvoir » souligne Aron Lund, expert au cercle de réflexion Century Foundation. L’armée syrienne a promis de « riposter fermement » à cette attaque, imputée à « des organisations terroristes (…) soutenues par des forces internationales connues ». Peu de temps après, des bombardements des forces gouvernementales ont visé, selon des habitants, la province d’Idlib, le dernier bastion rebelle dans le nord-ouest du pays. L’OSDH a fait état de huit morts et trente blessés.

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Idlib, la nasse du conflit syrien

Les groupes rebelles présents dans cette enclave de 4,1 millions d’habitants sous contrôle de la Turquie, et notamment le groupe djihadiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), ont fait, par le passé, la démonstration de leur capacité à mener des attaques aux drones armés contre les forces du régime, en ciblant la base militaire de Hmeimim (Ouest). Malgré un cessez-le-feu passé entre la Turquie et la Russie, parrain de Damas, en mars 2020, des combats sporadiques continuent d’opposer les forces loyalistes aux rebelles dans la province d’Idlib. Ils se sont récemment intensifiés alors que le régime est fragilisé par une grave crise économique et, depuis août, par une nouvelle vague de contestation dans le sud du pays.

Les négociations entre Damas et Ankara sont au point mort

Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, s’est dit « profondément inquiet » après l’attaque de drones contre Homs et les « bombardements de représailles » menés dans le nord-ouest de la Syrie.

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« Cette attaque constitue une escalade. Le régime fera-t-il le choix d’une riposte d’ampleur ? Il faudrait pour cela un soutien de la Russie et de la Turquie, qui dispose de troupes dans la province » estime Aron Lund. Alors que les négociations pour une réconciliation entre Damas et Ankara sont au point mort, la Turquie poursuit, elle, sa campagne contre les combattants kurdes, qui administrent la zone autonome dans le nord-est de la Syrie.

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