2023-05-09 09:33:00
Ceux qui ne reprennent pas leurs citoyens doivent être sanctionnés
A partir de 8h33 | Temps de lecture : 2 minutes
Le Premier ministre bavarois Markus Söder (CSU) veut réduire l’aide au développement pour les États qui ne reprennent pas leurs citoyens s’ils ne reçoivent pas l’asile en Allemagne. D’autres l’ont demandé avant lui. Mais pourquoi cela n’a-t-il pas été fait de cette façon depuis longtemps ?
Markus Söder a raison lorsqu’il appelle à réduire l’aide au développement pour les pays qui ne récupèrent pas les demandeurs d’asile déboutés. La seule question qui se pose dans cette discussion avant le sommet sur les réfugiés de mercredi à Berlin est : pourquoi cela n’a-t-il pas été fait il y a longtemps ?
Car le Premier ministre bavarois et président de la CSU n’est pas le premier à vouloir cela, et il n’est pas non plus le seul. Il y a sept ans, Thomas de Maizière (CDU), alors ministre de l’Intérieur, s’était rendu au Maroc, en Algérie et en Tunisie pour résoudre le problème, mais n’avait reçu que de vagues promesses d’une meilleure coopération. Même son ancien collègue Heiko Maas (SPD) du département de la justice a dit clairement : “Quiconque ne coopère pas sera sanctionné”.
A cette époque, le Maroc et la Tunisie ont exigé que l’Allemagne utilise des données biométriques pour identifier clairement l’origine des réfugiés déboutés. Ici aussi, on s’est demandé : pourquoi cela n’a-t-il pas été fait il y a longtemps ?
Outre l’aide au développement, il existe un autre levier. Il vise à accorder des visas aux élites des pays réticents si elles souhaitent voyager en Europe. Il leur est précisé qu’ils doivent craindre des retards et des difficultés avec l’application. Il y a cinq ans, le Bangladesh était le premier pays où l’UE avait appliqué avec succès ce levier des visas.
La commissaire européenne à l’intérieur, Ylva Johansson, a proposé une autre mesure : afin de faciliter les retours, toutes les décisions de retour d’un pays de l’UE devraient être reconnues par les autres pays de l’UE, a-t-elle déclaré à WELT AM SONNTAG. Ici aussi, on se demande : pourquoi cela n’a-t-il pas été fait il y a longtemps ? Il en va de même pour la proposition de la ministre fédérale de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD) d’enregistrer tous les migrants aux frontières extérieures de l’UE afin qu’ils ne poursuivent pas leur voyage sans contrôle.
L’Allemagne et l’UE n’ont pas encore épuisé leurs options. C’est l’heure.
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