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Artistes, intellectuels et nostalgie du futur – mondoperaio

Artistes, intellectuels et nostalgie du futur – mondoperaio

2022-10-10 16:41:55

Au début de la nouvelle édition de danser avec les étoiles Je me suis réjoui, en respirant “l’air de famille”, avec Enrico Montesano. Je garde jalousement le disque 45 tours de mon père avec Bonne bravo. Je pense que oui, une invitation à voter pour le PSI lors des élections importantes de 1975, au lendemain de la victoire éclatante au référendum sur le divorce. L’acteur, alors âgé d’à peine trente ans, interprétait avec brio un dialogue entre un citoyen déterminé à voter socialiste et un autre encore incertain. J’ai écouté l’album plus tard, ou plutôt : je l’ai entendu encore et encore, jusqu’au seuil du 21ème siècle. Cela m’a amusé et enthousiasmé. L’engagement il ne s’agit pas seulement d’attirer, d’approuver, mais plutôt de remplir son art, ou une partie de celui-ci, de contenus sociaux et politiques, faisant de ces contenus un objet créatif, destiné peut-être à stimuler les politiciens professionnels. Je ne suis pas trop intéressé par ce que Montesano a soutenu beaucoup plus récemment et sur lequel je ne suis même pas d’accord avec une virgule ; grâce au spectacle de Milly Carlucci, il m’a semblé voir et revivre “mon Montesano”.

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Nostalgie, pourrait-on dire. Et pourtant, c’est souvent le cas nostalgie du futur, comme le suggèrent certaines œuvres du grand compositeur Luigi Nono et un recueil posthume de ses écrits. Un artiste et un intellectuel qui a su changer, en restant lui-même.

La nostalgie a ceci de particulier : elle aspire à un « retour », mais c’est un retour de ce qui n’a jamais été. Pas sous la forme que vous souhaitez. C’est le désir de revenir à ce que l’on n’a jamais réellement possédé. Et le fait qu’il s’agisse d’un retour étrange est confirmé par le fait qu’il est souvent projeté vers le futur. En d’autres termes : retrouver le bon état d’esprit pour retrouver l’espoir et voir des horizons jamais entrevus auparavant.

D’où, à ma manière, le sens de l’invitation que j’adresse à la gauche et au Parti démocrate pour tenter de renouer une relation fructueuse avec le monde de la culture, précisément au cours de l’année dédiée à la mémoire de Pier Paolo Pasolini. La plupart des gens se souviennent de son rôle de conscience critique, par exemple face à un progrès qui, pour beaucoup, semblait destiné à se poursuivre indéfiniment et à surmonter chaque obstacle, chaque injustice. Ses “messages dans une bouteille”, ses “lettres au monde” (comme dirait Salvatore Veca, ajoutant que le monde “généralement ne répond pas”) et à gauche, son inquiétude, son malaise dans le PCI, sa proximité, dans la dernière phase, ils ont été à la fois un avertissement pour les radicaux sur ce qui n’allait pas et une incitation à faire mieux, à faire différemment.

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Et qu’en est-il d’Antonio Gramsci ? Un homme politique jeté en prison qui souffre, étudie et réfléchit. Et parmi ses principaux objets de réflexion, il y a, justement, les intellectuels. Sujet de pensée de quelqu’un comme lui, destiné à devenir une icône et un paradigme de la figure de l’intellectuel. D’où la fascination qu’elle continue d’exercer à travers le monde. Autrement dit : un rapport entre politique et pensée difficile, tourmenté, peut-être impossible. Et c’est précisément pour cela qu’elle est nécessaire et capable de séduire des générations entières, comme ces histoires d’amour dramatiques, douloureuses, parfois tragiques, qui nourrissent aussi notre âme et notre cœur.



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