Le 12 octobre dernier, le journaliste Romain Chauvet, franco-canadien, a été arrêté à Athènes, accusé d’avoir causé une fausse alerte à la bombe à l’aéroport. Cependant, il nie ces accusations et devra comparaître pour une deuxième fois ce jeudi. S’il est reconnu coupable, il risque une peine maximale de trois ans de prison avec sursis. Malgré le soutien de Reporters sans frontières, Chauvet déclare avoir vécu deux semaines “traumatisantes”. L’organisation a demandé à la justice grecque de rendre une décision indépendante, tenant compte des éléments incohérents de l’accusation.
Romain Chauvet était auparavant employé de Radio-Canada en Ontario avant de devenir correspondant indépendant basé à Athènes en 2022. Il suivait également un programme de maîtrise sur les médias et les flux migratoires. Récemment, il a couvert les feux de forêt en Grèce et a témoigné du chaos qui a éclaté à l’aéroport de Rhodes lorsque des centaines de touristes ont tenté de quitter l’île en urgence.
Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés à l’aéroport international d’Athènes le 12 octobre. Chauvet s’y était rendu dans le but de couvrir l’arrivée du premier vol de rapatriement des Canadiens en provenance de Tel-Aviv, selon ses déclarations à Radio-Canada. Comme il s’agissait d’un vol non commercial, il n’était pas affiché sur les écrans de l’aéroport, se souvient-il. “J’ai donc demandé à une dame au guichet d’information à quelle heure ce vol allait arriver”, explique-t-il.
La suite des événements est une série de situations absurdes que Chauvet a du mal à comprendre. “Je me suis assis à la sortie de l’aéroport, j’attendais de voir s’il y avait des Canadiens que je pourrais repérer par leur accent ou des drapeaux canadiens”, ajoute-t-il, avec l’espoir de proposer un sujet aux médias avec lesquels il collabore.
