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Après l’attaque iranienne contre Israël : le calme après la tempête

Après l’attaque iranienne contre Israël : le calme après la tempête

2024-04-19 19:09:00

Cinq jours après l’attaque, Israël a bombardé des cibles en Iran. Téhéran n’envisage probablement pas de contre-attaque. Cela évite-t-il une guerre ouverte ?

Près de la moitié des Israéliens souhaitent que les attaques et contre-attaques cessent Photo : Eyal Warshavsky/imago

Des guerres majeures ont été déclenchées pour moins : Téhéran a tiré 170 drones, plus de 120 missiles balistiques et plus de 30 missiles de croisière directement sur le territoire israélien il y a près d’une semaine. Selon l’armée israélienne, ils auraient transporté 60 tonnes d’explosifs. Même si presque tous ont été interceptés, cette attaque aurait pu être l’étincelle qui a fait exploser la poudrière au Moyen-Orient. Mais rien ne s’est passé pendant presque une semaine.

Vendredi soir, une ou plusieurs explosions ont eu lieu dans la province d’Ispahan, au centre de l’Iran. Selon plusieurs médias américains, il s’agirait d’une attaque israélienne. Le New York Times cite des responsables des gouvernements iranien et israélien. Le gouvernement israélien et l’armée n’ont initialement fait aucun commentaire officiel. L’agence de presse officielle iranienne Irna a nié qu’il s’agisse d’une attaque venue de l’étranger.

Selon les médias d’État iraniens, plusieurs petits objets volants ont été visés au-dessus de la province d’Ispahan. Celles-ci ont donc commencé au niveau national. Une importante industrie de défense et le plus grand centre de recherche nucléaire du pays se trouvent près de la ville du même nom, Ispahan, au centre du pays. L’Agence internationale de l’énergie atomique a donné son feu vert vendredi matin : aucune installation nucléaire iranienne n’a été endommagée.

Les déclarations prudentes des deux côtés font espérer que la spirale de l’escalade puisse être interrompue pour le moment. Malgré les menaces antérieures contre Israël, Téhéran n’a pas voulu répondre directement par des frappes de représailles, a rapporté l’agence de presse Reuters.

Avis partagé

Le gouvernement israélien avait déjà réfléchi pendant cinq jours à une réponse à l’attaque iranienne. En apparence, Israël est rapidement revenu à la normale après le choc de dimanche soir. À Jérusalem et à Tel-Aviv, les cafés sont ouverts et les plages sont animées. Les opinions sur la bonne réponse parmi les Israéliens variaient, selon une enquête.

48 pour cent ont soutenu une réponse, malgré les inquiétudes concernant une nouvelle escalade. 52 pour cent souhaitent que leur pays s’abstienne de toute riposte et souhaite la fin des attaques et des contre-attaques. Au moins 28 pour cent des Israéliens interrogés étaient favorables à une frappe militaire qui pourrait conduire à une guerre plus vaste.

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Le fait que l’appareil de sécurité israélien, composé de l’armée et des services secrets, ait apparemment mal calculé lors de l’attaque contre l’ambassade iranienne le 1er avril a également semé l’incertitude. La frappe, attribuée à Israël, a tué deux hauts généraux des Gardiens de la révolution iraniens. « Il ne faut pas oublier qu’ils n’ont pas vu venir la réaction iranienne », écrit-il. Haaretz-Journaliste Amos Harel.

Depuis la Révolution islamique de 1979, la République islamique a menacé l’État juif d’anéantissement, mais ne l’a jamais attaqué directement. Mais au lieu de continuer à faire preuve de « patience stratégique », Téhéran a décidé cette fois de procéder à un changement de stratégie historique.

La logique de l’escalade

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a mis en garde Israël jeudi contre une frappe militaire. “Dans le cas où le régime israélien reviendrait à nouveau à l’aventurisme et agirait contre les intérêts de l’Iran, notre réponse sera immédiate et au plus haut niveau”, a-t-il déclaré à CNN.

Ces derniers jours, des spéculations ont eu lieu sur les options possibles d’Israël en matière de contre-attaque. Elles allaient d’une frappe improbable et risquée contre le programme nucléaire iranien à des attaques contre des milices pro-russes au Liban et en Syrie, en passant par des cyberattaques ou des opérations de renseignement. Sur le plan diplomatique, la réponse israélienne est en cours depuis des jours. Le ministre des Affaires étrangères Israel Katz fait pression pour que les Gardiens de la révolution islamique soient classés parmi les organisations terroristes au sein de l’UE. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà annoncé de nouvelles sanctions, et d’autres pays pourraient bientôt les rejoindre.

On ne sait pas encore si le prétendu revers militaire d’Israël sera le dernier. La logique de l’escalade est difficile à calculer. Les dirigeants israéliens et iraniens actuels estiment que leur sécurité et leurs intérêts dans la région doivent être défendus avant tout par la dissuasion militaire.

Il reste à espérer que le calcul israélien d’une attaque limitée, qui permettrait aux deux parties de s’abstenir de toute nouvelle agression, aboutira cette fois-ci.



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