2024-03-25 09:01:05
Aujourd’hui, c’est le beau spectacle de Pourim à Jérusalem. Alors que toutes les autres villes – celles qui ne sont pas des villes fortifiées comme Jérusalem et comme Chouchan dans le Livre d’Esther – ont été célébrées hier, notre Ville Sainte est différente. C’est spécial.
Tout comme notre ville est unique, le peuple juif s’est également révélé être une communauté unique, pas comme les autres, dans le Livre d’Esther.
Alors qu’Haman voulait éradiquer le peuple juif pour ne pas se prosterner devant lui, la foi de notre peuple lui disait qu’il ne devait se prosterner devant personne d’autre que son seul vrai Dieu et que toute exigence de ce genre était un acte abominable d’orgueil.
En effet, l’histoire de Pourim raconte l’histoire du roi Assuérus, qui avait épousé la reine Esther du peuple juif et nièce de Mardochée. Haman, un haut fonctionnaire de la cour du roi, exigea que le peuple du royaume – « depuis Hodu et jusqu’à Cush » – s’incline devant lui, mais Mardochée refusa de le faire, ce qui déclencha la méchante campagne d’Haman contre les Juifs.
L’entêtement du peuple juif
Notre peuple est têtu, c’est vrai. Mais cet entêtement, comme aujourd’hui, est à la base de notre insistance à prendre le bon chemin, le chemin humain, malgré toutes les pressions qui nous entourent. “Esther et Mardochée” d’Aert de Gelder, élève de Rembrandt, qui est maintenant au Musée des Beaux-Arts de Budapest. (crédit : Wikimedia Commons)
Israël est aujourd’hui confronté à cette même pression : s’incliner devant la terreur, céder à la haine. Ici aussi, nous sommes menacés – et en fait victimes – d’un carnage meurtrier.
Lorsque le 7 octobre s’est produit, il y a eu un afflux de soutien en faveur du peuple israélien, et nous en avions besoin – même si, bien sûr, plus que tout, nous avions besoin du retour de nos victimes et de nos otages. Mais à partir du 8 octobre, ce soutien a commencé à évoluer.
Lentement mais sûrement, le discours mondial a commencé à sympathiser – non pas avec le peuple palestinien, qui souffre sous le régime oppressif et haineux de l’organisation terroriste Hamas – mais avec les terroristes eux-mêmes. Ils ont qualifié cela de « représailles justifiées ».
La pression était alors exercée sur Israël pour qu’il ne riposte pas après que tant de personnes aient été assassinées, massacrées, violées, incendiées, kidnappées, obligées de s’habiller comme des poupées, affamées et torturées.
Tout comme les Juifs qui refusaient de s’incliner devant un monarque maléfique, les Juifs refusent aujourd’hui de s’incliner face aux terroristes. Dans les deux cas, notre peuple était (et est) confronté à une menace existentielle. Ensuite, ce fut le décret d’Haman de tuer le peuple juif dans le royaume ; aujourd’hui, c’est la même menace ici en Israël.
Dans la Megillah, Esther et Mordechai utilisent des moyens diplomatiques pour empêcher le massacre de leur peuple. Esther organise des banquets pour ceux-là mêmes qui tentent d’assassiner son peuple dans le cadre d’un plan soigneusement concocté pour sauver leur vie, même si cela signifie mettre la sienne en danger.
En fin de compte, cependant, le décret du roi ne pouvait pas être annulé, tout comme les horreurs auxquelles Israël a été confronté le 7 octobre ne pouvaient pas être annulées. Ils réussirent cependant à faire en sorte que le peuple juif soit autorisé à se défendre.
C’est à cela que se résume finalement la guerre entre Israël et le Hamas ; c’est une guerre de légitime défense.
Dans le livre d’Esther, la réponse des Juifs à ceux qui agissaient violemment contre eux en raison de l’ordre d’Haman était prudente. Cela exigeait de la violence, certes, mais uniquement en tant qu’autodéfense visant à neutraliser la menace.
C’est également ainsi qu’Israël doit continuer d’opérer dans la bande de Gaza. Si cette guerre continue, elle doit viser ceux qui menacent notre État et notre peuple et rien d’autre. C’est ce que poursuit Israël depuis le début, et il est de sa responsabilité de demander des comptes à tous les soldats qui n’opèrent pas selon ce commandement.
Aujourd’hui, le peuple juif fait la fête. Nous avons jeûné et combattu, et c’est ce qui a permis à notre peuple d’exister si longtemps. Aujourd’hui également, alors que notre nation est en guerre, nous devons nous souvenir des mêmes principes qui ont guidé la reine Esther et son oncle Mordechai sur leur chemin : même lorsque nous avons l’impression que le monde entier est contre nous, nous devons nous rassembler, unis, pour défendre notre peuple.
Comme l’a dit Golda Meir : « Nous n’avons nulle part où aller ».
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