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Alors que Jean-Baptiste Andrea vient de recevoir le prix Goncourt, Ann Scott a, quant à elle, remporté le prix Renaudot 2023 pour son roman Les Insolents.
Jean-Baptiste Andrea a reçu, ce mardi 7 novembre, le célèbre prix Goncourt pour son roman Veiller sur elle (L’Iconoclaste). Dans la foulée, au traditionnel restaurant Drouant, le prix Renaudot a été attribué à Anne Scott pour son livre Les insolents publié chez Calmann-Lévy. L’écrivaine succède ainsi à Simon Liberati, lauréat, l’année passée, pour Performance.
Les insolents retrace l’histoire d’une quadragénaire, bien décidée à quitter Paris pour se réinventer. Compositrice de musique de films, l’héroïne, prénommée Alex, souhaite partir vivre seule, loin de l’effervescence de la capitale. Un récit inspiré de la vraie vie de son autrice, qui vit désormais en Bretagne après avoir quitté Paris.
Née d’une mère russe photographe et d’un père français collectionneur d’art, Ann Scott a grandi à Paris avant de s’installer à Londres, à 17 ans. Elle a été mannequin, batteuse dans un groupe punk et a beaucoup fréquenté le milieu underground des nuits parisiennes, avant de se lancer dans l’écriture à l’âge de 29 ans.
On lui doit ainsi en 1996, son premier roman, Asphyxie (Florent Massiot), qui retrace le quotidien d’un groupe punk américain en tournée en Europe, s’inspirant des parcours de Nirvana et des Sex Pistols, mais aussi, quatre ans plus tard, Superstars (2000, Flammarion) qui raconte le quotidien de DJ parisiens au moment de l’arrivée dans la capitale de la musique électronique, ainsi que leur quête de notoriété, sur fond de drogues, d’homosexualité et de bisexualité. Ce roman est aujourd’hui considéré comme le « manifeste » de la génération techno.
Suivront Poussières d’anges (2002, Librio), recueil de portraits qui rend hommage à divers artistes ou personnalités disparus, Héroïne (2007, Flammarion), ou encore Cortex (2017, Stock), avant son avant-dernier roman, La grâce et les ténèbres (2020, Calmann-Lévy).
L’autre partie du prix Renaudot
Loin d’avoir été la favorite, Ann Scott concourrait aux cotés de Gaspard Koenig verser Humus (L’Observatoire), – en lice pour le Goncourt lui aussi – Lilia Hassaine pour Panorama (Gallimard), ou encore Sorj Chalandon verser L’Enragé (Grasset).
Le Renaudot a également été l’occasion de remettre le prix de l’essai à Jean-Luc Barré pour le premier tome d’une immense biographie consacrée à Charles De Gaulle intitulée De Gaulle, une vie : l’homme de personne (1890-1944). Quant au prix Renaudot du Livre de Poche, cette récompense est allée à Manuel Carcassonne verser Le Retournement. Les deux ouvrages ont été publiés aux éditions Grasset.
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