Nouvelles Du Monde

Angoulême fête 40 ans de Cités d’or

Angoulême fête 40 ans de Cités d’or

Cassettes vidéo et storyboards

Chine, Japon, Inde, Zimbabwe, Congo. Dans les salles des studios Paradis, aux Chais Magelis, aménagés pour l’occasion, Jean-Luc François a reconstruit tout le processus de création. Des dizaines de panneaux et de planches de dessins à découvrir. « On accumule beaucoup de documentation. Et après, on délire »raconte calmement le réalisateur des trois dernières saisons, devant les grands panneaux dévoilant les sept cités d’or. Tseïla en Amérique du Sud, Bâdalom au Tibet, tout est inspiré de lieux réels. Comme Aîgis, la cité bouclier, qui ressemble à s’y méprendre… au château de Chambord. « L’intrigue se déroule au temps de François Ier, alors que le château est encore en construction ; c’est comme ça qu’il a dû le voir. Après, on prend des libertés. Aux dernières nouvelles, aucune grotte ne se cache sous le château… » Son sourire en coin donnerait presque envie d’aller vérifier.

À la place, on se tourne vers une vitrine où une dizaine de cassettes vidéo rappelle les origines des Cités d’or. Que les fans de la première heure se rassurent, on ne les a pas oubliés. D’ailleurs, la musique de générique de la série n’a presque pas été modifiée. « On a juste fait évoluer les styles musicaux pour coller à l’histoire »explique Jean-Luc François en entrant dans la salle de projection. Chants et rythmes d’inspiration africaine ou asiatique donnent ainsi des indices sur les voyages des enfants. Ouvrez l’œil : l’un des personnages du générique de la saison 3 ressemble à s’y méprendre au réalisateur japonais Hayao Miyazaki…

C’est une série iconique, avec des fans qui étaient des enfants, et d’autres qui avaient 40 ans. C’était compliqué de trouver comment faire plaisir à tout le monde…

Au fil des salles, le visiteur peut aussi suivre la création des personnages, les storyboards, mais aussi des photographies. Pour rendre au mieux l’ambiance de ces cités et paysages du bout du monde, l’équipe s’est en effet déplacée plus d’une fois. « Vous voyez le Grand Zimbabwe ? C’était le centre du royaume du Zimbabwe, du XIIIe au XVe siècle. Nous l’avons recréé à l’identique. De toute façon, il y a des images qu’on ne peut avoir qu’en étant sur place. »

Rappeler le style des années 80

Le réalisateur est précautionneux, précis et enthousiaste. Il sait qu’il était attendu au tournant, quand il a repris la saga. « C’est une série iconique, avec des fans qui étaient des enfants, et d’autres qui avaient 40 ans. C’était compliqué de trouver comment faire plaisir à tout le monde, on avait vraiment la pression ! Et puis plein de choses ont changé : on ne raconte pas une histoire de la même façon, on doit rendre des épisodes calibrés… Avant, s’ils faisaient une minute en trop sur un épisode, ils faisaient une minute en moins dans l’épisode suivant. »

Le Grand Condor veille sur les secrets de la série.

Lire aussi  Pro D2. La bonne opération du FCG qui s'impose à Carcassonne

PhotoRenaud Joubert

Aujourd’hui, tous les épisodes doivent durer 23 minutes, contre 28 minutes dans les années 80. Et s’il n’a pas été possible de recréer l’animation à l’identique, l’équipe a tenu à s’en rapprocher autant que possible. On ne touche décidément pas à une telle saga sans prendre quelques précautions. « On a créé les personnages en 3D, avec un rendu 2D, pour être le plus proche possible graphiquement du rendu original. Ça nous a demandé énormément de tests. C’est Esteban qui nous a servis de mètre étalon. On a aussi réussi à reproduire le côté un peu saccadé de la première animation. »

Un travail méticuleux, à la hauteur de son engagement. « Avoir cette chance de voyager partout dans le monde pour un tel projet, c’est une super émotion. Je me rappelle qu’on avait dessiné la muraille de Chine pour un épisode et puis, un jour, je m’étais vraiment retrouvé sur la muraille de Chine. D’être là et de voir qu’on ne s’était pas trompés, que notre travail correspondait à la réalité… C’était un moment extraordinaire. »

« Les Secrets des Mystérieuses Cités d’Or », aux Chais Magelis, à Angoulême. Jusqu’au 31 décembre. Ouvert les week-ends et les vacances scolaires, du mardi au dimanche. Entrée libre et gratuite. Ce samedi 22 octobre à 16h, à l’Enjmin, projection de deux épisodes suivie d’une conférence de Jean-Luc François sur la fabrication de la série. Infos sur le site de Magelis : magelis.org ou fete-anim-angouleme.fr

Lire aussi  L'histoire de Maryam et Ahmed racontée par le Journal Al-Eqtisadiah

2022-10-21 10:00:00
1711855616


#Angoulême #fête #40ans #Cités #dor

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT