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AlUla, merveille d’Arabie – Il Sole 24 ORE

AlUla, merveille d’Arabie – Il Sole 24 ORE

2024-01-15 08:08:58

Vue plongeante sur un désert infini, des formations de grès émergeant du sable et plus loin, aux abords d’une ancienne cité oubliée, une palmeraie très verte et inattendue. Une vidéo époustouflante accueillant les visiteurs de “AlUla, merveille d’Arabie”, l’exposition de l’Institut du Monde Arabe à Paris qui leur a ouvert en 2019 les yeux sur une magie alors inconnue.

Vieille ville d’AlUla, image fournie par la Commission royale pour AlUla

Ablutions

Pourtant, l’homme est resté dans cette oasis de sécurité au centre de l’Arabie Saoudite depuis des millions d’années. Un débarcadère naturel, urbanisé à partir de 600 avant JC par les hommes qui introduisirent l’agriculture à Dadan, les dattiers, les fruits et légumes le long de la route qui amenait l’encens du sud de la péninsule jusqu’aux ports palestiniens et de là vers l’Europe. Ce devait être un paysage enchanteur pour les voyageurs qui entraient dans la vallée à la recherche d’un abri : à Dadan, ils étaient accueillis par un grand cylindre de pierre, un artefact encore mystérieux taillé dans un bloc de roche rouge et peut-être destiné aux ablutions. C’est l’une des hypothèses sur lesquelles travaille l’une des 12 missions archéologiques encore en cours sur une superficie de plus de 30 mille km2, objet d’une impressionnante campagne photographique et d’un projet de valorisation sur lequel la nouvelle Arabie Saoudite de Mohammad bin Salmān veut s’appuyer. se construire un avenir de moins en moins riche en pétrole.

Le commerce du parfum

Le commerce du parfum sera le fil conducteur du Musée de la Route de l’Encens confié à Asif Khan, déjà à Milan pour Design Variations. L’ouverture est prévue dans cinq ans, elle racontera l’histoire des produits et des peuples qui sont passés par AlUla depuis l’Antiquité, les royaumes des Dadanites et des Lihyanites puis l’arrivée des Nabatéens qui, à partir du IIIe siècle avant JC , au dix-septième kilomètres au sud de Pétra, ils construisirent la capitale méridionale du royaume.

Vieille ville d’AlUla – restauration et conservation – image fournie par la Commission royale pour AlUla

Hégra

Hégra, fabuleuse cité disparue dont il ne reste que les imposantes tombes rupestres à double fermette, aux tympans pyramidaux et aux colonnes nabatéennes, l’aigle ou les lions protégeant l’entrée. Son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008 a initié des études approfondies sur ces civilisations préislamiques dans lesquelles les femmes, comme en témoignent les vestiges, avaient un rôle important. Stratification sans précédent de peuples et de langues, quatorze langues ont été identifiées sur les rochers de Jabal Ikmah, une imposante bibliothèque à ciel ouvert avec des milliers d’inscriptions sculptées à différentes époques, parmi les exemples d’écriture rupestre les plus étendus au monde. Registre de la mémoire de l’humanité, images de batailles, outils, tapis, animaux vivants ou disparus comme l’autruche arabe, un héritage matériel qui sera illustré dans les deux centres de visiteurs conçus par Clément Vergély, architecte lyonnais lauréat du concours international. Ce sera un projet inséré dans la nature, créé avec des matériaux locaux et une attention aux traditions locales, à la pierre, au bois et aux tissus. Ce sont ces chaînes de production sur lesquelles la Commission Royale pour AlUla construit le futur AlUla. Sur les vestiges de la vieille ville en cours de restauration, des murs de boue, des poutres en palmier et un inextricable dédale de rues ouvrent des boutiques vendant du cuir, des tissus, du bois, des métaux, de la poterie, des épices et tout ce qui est nécessaire pour construire le récit de la nouvelle économie du tourisme. La récompense « Une histoire de patrimoine et d’hospitalité » se profile partout, elle devra permettre à l’Arabie Saoudite de construire un avenir moins dépendant des énergies fossiles, en s’appuyant également sur la culture contemporaine.

Salle de concert Maraya

Après le Maraya Concert Hall, spectaculaire théâtre de miroirs conçu par Giò Forma dans une vallée désertique, des installations de land art sont attendues dans des canyons très évocateurs. James Turrell, Agnes Denes, Micheal Heizer mais aussi Manal AlDowayan et une nouvelle génération d’artistes saoudiens qui aiguisent leurs idées en vue du Musée d’art contemporain confié à Lina Ghotmeh. Auteur cette année du Pavillon Serpentine et du récent Stone Garden Housing à Beyrouth, curieuse tour résidentielle recouverte de plâtre gratté inspirée de la couleur et de la morphologie des décombres de guerre, l’architecte libanais conçoit un bâtiment qui se veut en parfaite symbiose avec le les sens et la mémoire du lieu. Des chantiers de construction sont en cours partout, les principaux musées seront prêts en 2030 quand AlUla devra pouvoir accueillir 3 millions de personnes par an, un nouvel aéroport, des quartiers résidentiels pour les investisseurs internationaux, des resorts situés dans des vallées pittoresques, les rochers illuminés de la nuit et puis restaurants, piscines, centres de bien-être et activités en tout genre, sauts à l’élastique et balades à dos de chameaux ou de montgolfières, spectacles son et lumière, bref tout ce qu’il faut pour un tourisme riche et expérientiel.

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