Le dossier PFAS continue de faire des vagues. Le magazine #Investigation a révélé ce mercredi 8 novembre lors d’une enquête, la présence de PFAS (également appelés “polluants éternels”) dans l’eau potable de communes telles que Chièvres ou Ath, à des niveaux supérieurs à la future norme européenne.
Jeudi soir, dans un communiqué, la ministre wallonne de l’environnement Céline Tellier a annoncé une série de mesures et recommandé aux habitants des communes de Chièvres, Leuze-en-Hainaut, Beloeil, Ath, Mons, Écaussinnes et Seneffe d’éviter de consommer les œufs et les légumes locaux (provenant de potagers ou de poules domestiques) et de rester vigilants.
Cependant, les habitants des autres communes wallonnes doivent également se poser des questions sur la qualité de leur eau potable.
Sur le site de la Société wallonne des Eaux, il est indiqué que la qualité de l’eau à Ronquières est bonne. Pourtant, la concentration en PFAS est de 106 nanogrammes par litre, ce qui dépasse la future norme européenne de 100 nanogrammes par litre qui entrera en vigueur en 2026.
D’autres analyses ont montré des concentrations inférieures à la norme, mais la SWDE a tout de même commandé une analyse de contrôle supplémentaire dont les résultats ne sont pas encore connus.
Ces informations ont suscité l’inquiétude du député wallon François Desquesnes qui a souligné l’importance de protéger les citoyens, en particulier les publics les plus vulnérables, et a appelé à appliquer le principe de précaution en attendant les contre-expertises.
En Flandre, la norme tolérée pour les PFAS est beaucoup plus stricte, et si les niveaux de Ronquières avaient été constatés dans le nord du pays, l’eau aurait été déclarée impropre à la consommation après 30 jours.
Dans le village, les habitants sont inquiets, et le bourgmestre a convoqué une réunion d’urgence sur le sujet ce lundi matin.
