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Affrontement entre le Maroc et l’Algérie lors des travaux du Comité des 24 de l’ONU sur la question du Sahara

Affrontement entre le Maroc et l’Algérie lors des travaux du Comité des 24 de l’ONU sur la question du Sahara

Pendant les travaux du Comité des 24 de l’ONU sur la question du Sahara, les représentants du Maroc et de l’Algérie ont de nouveau dû confronter des récits différents. L’Algérie, qui se présente comme un État observateur, est le seul pays à toujours vouloir attaquer le Maroc et son intégrité territoriale. Omar Hilale, représentant du Maroc à l’ONU, ne l’a pas oublié et l’a rappelé de manière magistrale devant l’auditoire.

Lors d’une réunion consacrée à la question du Sahara, le représentant algérien a commencé par s’en prendre au Maroc en sélectionnant des informations pour créer son scénario et présenter une version de l’histoire favorable à l’Algérie et au groupe armé du polisario, créé par Alger dans le but de diviser le Maroc.

Dans son intervention, et comme à son habitude, l’Algérie s’est cachée derrière le prétendu “droit à l’autodétermination” du peuple sahraoui. Le représentant algérien, Amar Bendjama, a ainsi affirmé que son pays “défendra sans relâche le droit du peuple du Sahara occidental à disposer de lui-même”.

L’Algérie, qui finance et héberge le polisario, le groupe armé séparatiste sahraoui qui agit contre l’intégrité du Maroc, prétend ne pas être partie prenante au conflit, bien que l’ONU la reconnaisse comme principal acteur.

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D’ailleurs, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a déclaré mardi que le soutien au polisario sera “une priorité du mandat de son pays au Conseil de sécurité” après sa nomination en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

“Je suis déçu car nous avons entendu une réponse (de la part de l’Algérie, ndlr) qui ne veut rien dire. Normalement, on utilise une réponse pour apporter des vérités, des preuves, une argumentation politique et le représentant algérien parle de 1975 mais sa mémoire est sélective”, a déclaré Omar Hilale, soulignant que c’est l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika qui a saisi en 2002 l’Envoyé personnel Baker “pour que le Sahara soit divisé, partagé, entre le Maroc et le groupe armé créé, armé et financé par l’Algérie, ce que le Maroc a refusé”.

“Simplement parce que pour nous, l’intégrité territoriale est une, la population du Sahara est une, et le Maroc ne peut être morcelé ni de son Sahara, ni être partagé, quelles que soient les sacrifices”, a-t-il ajouté.

Omar Hilale a clairement exprimé les intentions de l’Algérie derrière son soutien financier, politique et diplomatique sans faille à la milice sahraouie séparatiste du polisario qui dure depuis près d’un demi-siècle. Devant le Comité, le représentant permanent du royaume à New York a déclaré : “Les résolutions des Nations Unies ne prévoient pas la création dans le Sahara d’un État indépendant fantoche sous l’autorité de l’Algérie, lui donnant accès à l’océan Atlantique”.

L’Algérien Bendjama a tenté de dire que “la Cour internationale de Justice (CIJ) avait conclu qu’il n’existait aucun lien juridique de quelque nature que ce soit entre le Sahara occidental et le Maroc qui puisse affecter la mise en œuvre de la résolution 1514” adoptée en 1960 par l’Assemblée générale de l’ONU appelant à “accorder l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés”.

Et de rajouter que Feu Hassan II “avait plaidé en faveur d’une solution juste et définitive à travers un référendum d’autodétermination”.

Omar Hilale a répondu que la marocanité du Sahara a été confirmée et définitivement scellée depuis 1975 en vertu de l’Accord de Madrid. “La décolonisation des provinces sahariennes du Maroc a été définitivement scellée depuis leur retour à la mère-patrie en 1975”, après la colonisation espagnole, a-t-il déclaré.

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Il a rappelé que le différend est entre le Maroc et l’Algérie, précisant que “la question du Sahara marocain est examinée par le Conseil de sécurité selon le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies en tant que différend régional entre le Maroc et l’Algérie”.

Et concernant les “prétendus plans de règlement et référendums auxquels certains s’accrochent désespérément, ils ont été enterrés depuis deux décennies par le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l’ONU”, a affirmé Omar Hilale sans entrer dans les détails du pourquoi et du comment le référendum a été rendu impossible en raison des manipulations ethniques algériennes sur la population sahraouie captive dans les camps du sud de l’Algérie.

Il a ainsi rappelé que le seul plan de règlement de ce différend adopté par les Nations Unies passe par des tables rondes réunissant le Maroc, la Mauritanie, le polisario et l’Algérie.

“Le format des tables rondes est le seul cadre valide pour mener le processus politique à terme. L’Algérie est une partie principale de ce différend régional, le Conseil de sécurité l’a d’ailleurs invité à participer aux tables rondes”, a soutenu le diplomate marocain, notant “le refus de ce pays d’y participer et son rejet des résolutions du Conseil”.

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