Au moins 20 personnes font l’objet de poursuites pour des délits de corruption et d’abus de pouvoir dans la seule région du Gharb, selon le quotidien Assabah. Parmi les accusés figure un parlementaire, qui est également le président de la commune de Sidi Yahia du Gharb, ainsi que des élus locaux, des entrepreneurs et des fonctionnaires impliqués dans l’attribution de marchés publics. Tous sont accusés de détournement de fonds publics. Les auditions des élus, entrepreneurs et prestataires de services ont lieu à Mechraâ Belksiri, une commune du Gharb.
Récemment, l’affaire Lhaj Ahmed Benbrahim, surnommé “Escobar du Désert” et incarcéré dans la prison d’El Jadida depuis 2019, a conduit à l’arrestation de plusieurs élus, dont le président de la Région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, membre du bureau politique du PAM, Said Naciri, président du Wydad de Casablanca, parlementaire du même parti et président du Conseil préfectoral de Casablanca, ainsi que Belkassem Mir, ancien député du PAM à la première chambre.
Un total de 25 personnes comparaissent dans le cadre de cette affaire devant le procureur général. Parmi elles, des hommes d’affaires, une créatrice de mode, des chefs d’entreprise, des commerçants, un notaire, ainsi que des cadres de la fonction publique et des responsables sécuritaires. Ils sont accusés de trafic international de drogue, blanchiment de capitaux, spoliation de bien immobilier, appropriation de véhicules volés, faux et usage de faux, et plus encore. Suite à la demande du procureur général, le juge d’instruction a ordonné la mise en détention provisoire de tous les accusés.
