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Serge Berdugo, le secrétaire général du Conseil de la communauté israélite du royaume, est au centre d’une sombre enquête, affirment les sources de Barlamane.com, confirmant des informations de nos confrères du News 1. Il est soupçonné «d’avoir usurpé les titres de propriété de trente-et-un biens immobiliers ayant appartenu à des juifs, pour une valeur de plusieurs centaines de millions de shekels».
Actuellement, une enquête approfondie «va permettre de mesurer l’ampleur de ces accaparements»et mettre en lumière un processus «jalonné par des pratiques répétées de dépossession»a-t-on appris, mais aussi de «vérifier les soupçons d’appropriation de biens laissés par des juifs morts au Maroc ou à l’étranger.». Selon News 1, les biens de juifs en situation vulnérable «se trouvent en possession de M. Berdugo et de ses proches.»
Plusieurs personnes impliquées
Des documents dévoilés par News 1 reflètent la véritable ampleur des biens juifs appropriés au bénéfice de seulement quelques-uns. Ces appropriations ont alarmé de hauts responsables israéliens dans plusieurs pays, qui cherchent à reconstituer l’origine de cette affaire.
«L’avocat Jacques Berdugo, qui résidait lui aussi au Maroc, aurait légué à son frère, Serge Berdugo, un héritage d’apparence ordinaire. L’ordre successoral, datant de septembre 2018, a par ailleurs été signé par Yossef Haïm Israël, un juge rabbinique subordonné à Serge Berdugo. Il semblerait toutefois que ce document aurait permis à Serge Berdugo de s’approprier les biens de nombreux juifs ayant – supposément – cédé leur propriété à leur avocat, maître Jacques Berdugo par le biais de testaments douteux», at-on souligné.
De fait, depuis près de trois ans, «M. Berdugo et ses associés travaillent à la saisie de nombreux biens tandis que Serge Berdugo affirme en être l’héritier légal. Pour prouver ses dires et repousser les membres des familles qui réclamaient les propriétés, il a fait appel au juge rabbinique (Dayan) Yossef Haïm Israël, qui lui a fourni des documents confirmant ses titres de propriété en vertu du fait qu’il est l’héritier de son frère, Jacques Berdugo.»
«Cette affaire préoccupe de nombreuses personnalités importantes, y compris des israéliens, descendants de juifs ayant quitté le Maroc dans les années 1950 lors des opérations de migration du Maroc vers la France ou d’autres pays et/ou suite à une immigration en Israël. Ces juifs ont été contraints d’abandonner tous leurs biens. Certains responsables de la communauté juive restés au Maroc, se sont alors appropriés ces biens et refusent de les restituer à leur propriétaire légitime»à la conclusion.
