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Affaire Panoramix : Trafic de stéroïdes et procès en France en 2024

Affaire Panoramix : Trafic de stéroïdes et procès en France en 2024

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FranceLe «Panoramix» de la musculation jugé pour trafic de stéroïdes

Jean-Yves T., alias «Panoramix», est accusé d’avoir fabriqué artisanalement des produits dopants dangereux qu’il vendait via une boutique en ligne. Prévu sur six journées d’audience, le procès doit s’achever le 31 janvier.

Jean-Yves T. a expliqué qu’il achetait en Chine les principes actifs de ses produits (image prétexte).

AFP

Il fabriquait artisanalement des stéroïdes anabolisants, qu’il vendait sur internet à des adeptes de la musculation: «Panoramix», chef présumé d’un trafic de produits dopants et de médicaments, a reconnu lundi devant le tribunal correctionnel de Paris avoir «occulté» les risques pour la santé de ses «clients». «Ce qui m’importait, bien sûr c’était l’aspect financier, mais aussi que les utilisateurs soient satisfaits», a affirmé Jean-Yves T., 34 ans, le principal prévenu de ce procès.

«Rêvez grand ensemble»

Sous la bannière «Androgenix Technologies», sa boutique en ligne illégale appâtait le chaland avec le slogan «Dream big together». «Nous mettons à votre disposition les meilleures solutions d’hormones stéroïdiennes et peptidiques issues de nos années de recherche en la matière», proclamait le site. Dans la réalité, aucun expert ni pharmacien n’agissait en coulisse.

Devant le tribunal, Jean-Yves T. explique qu’il achetait en Chine les principes actifs de ses produits. Ensuite, il confectionnait lui-même les gélules, en mélangeant le principe actif avec un excipient (farine ou lactose) au moyen d’un blender de cuisine. Quant aux flacons de produits injectables, il les stérilisait «à la flamme» et avec de l’alcool, dans un «laboratoire underground».

«J’ai essayé de faire au mieux, (mais) je reconnais que je n’avais pas l’environnement propice ni les meilleures connaissances pour réaliser ces solutions injectables», admet le prévenu, qui dit s’être formé lui-même, grâce à des «sources en ligne». Du fait de ces «conditions de fabrication archaïques et dangereuses», les risques étaient «non hypothétiques» pour les consommateurs, selon une expertise versée au dossier.

«Ces produits interdits à la vente font peut-être prendre de la masse mais font surtout perdre la santé, avec des conséquences qui peuvent être dramatiques»

Propos de la gendarmerie, lors de la révélation de l’affaire en septembre 2020

120’000 euros de bénéfices

L’intéressé reconnaît qu’il «occultait» les risques pour la santé des consommateurs, mais souligne qu’il testait ses produits sur lui-même. Réplique ironique d’un juge assesseur: «Donc, si on ne fait pas de crise cardiaque dans les 15 jours, c’est bon, c’est agréé?» Poursuivi pour fabrication, importation, acquisition, cession et transport de «substances vénéneuses» et de médicaments, le tout en bande organisée, et pour exercice illégal de la profession de pharmacien, «Panoramix» risque 7 ans de prison. Entre début 2019 et septembre 2020, il a empoché via ce trafic quelque 120’000 euros de bénéfices. Sur cette somme, le fisc lui réclame aujourd’hui 90’000 euros.

«Danser autour d’un volcan»

A ses côtés comparaissent huit autre personnes, dont sa propre mère, poursuivie pour «complicité» au titre de l’«aide logistique» qu’elle lui aurait apportée. Le tribunal devra s’efforcer de déterminer les responsabilités exactes des sept autres prévenus. La justice leur reproche d’avoir été impliqués à des degrés divers dans ce réseau basé en région toulousaine. Au début, «j’ai commencé seul», a souligné «Panoramix» devant le tribunal. Puis «j’ai décidé de déléguer, car je ne supportais plus la gestion du stress, autant pour les risques que pour tenir la cadence des commandes.» Dans ce cas, «il faut faire des trucs légaux si vous ne voulez pas être stressé», réplique le président.

Quelques mois avant d’être interpellé, «Panoramix» avait annoncé à ses fidèles «clients» qu’il allait cesser son activité, car «danser autour d’un volcan ne peut se faire indéfiniment». «Je voulais céder mon label et mon fichier clients. Mais je ne l’aurais pas fait pour moins de 40’000 euros: vu tous les risques encourus, c’était le minimum.»

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