Affaire de racisme au sein de la famille royale britannique : un livre retiré de la vente

Le journaliste, qui vit à Londres depuis dix ans et suit la famille royale pour le compte de Harper’s Bazaar, ABC News et Good Morning America, a vu son livre Endgame : inside the royal family and the monarchy’s fight for survival, retiré de la vente la semaine dernière parce qu’un “certain nombre de passages” devaient être corrigés. Selon Rick Evers, journaliste néerlandais spécialisé dans la royauté, la version néerlandaise indique que c’est le Roi Charles et la princesse Kate qui auraient fait un commentaire sur la couleur de peau du prince Archie, le fils du prince Harry et de son épouse Meghan. Or, ce n’est pas le cas dans la version originale de ce livre paru en novembre. Omid Scobie, qui passe pour être proche de Meghan Marckle suite à une rencontre en 2015 au Canada, et que Buckingham Palace n’a jamais fait rentrer dans le club très sélect des correspondants officiellement accrédités, affirme ne pas comprendre d’où vient cette différence entre les deux versions.

Par peur de représailles judiciaires, Omid Scobie, qui avait déjà défrayé la chronique avec son précédent livre relatant les coulisses du départ de Harry et Meghan aux États-Unis (Harry&Megan, Libres), n’avait pas nommément cité les deux membres de la famille royale pour leurs propos supposément teintés de racisme. Le journaliste plaide l’erreur de traduction mais la presse britannique a relancé les spéculations sur le racisme au sein de la famille royale, alors qu’Harry lui-même avait dit voir la réflexion plus comme un signe de préjugé que de racisme. Mais cette affaire aurait fait l’effet d’une bombe chez les Windsor.

Même l’ancien Premier ministre Boris Johnson, devenu chroniqueur pour le tabloïd Daily Mail s’est fendu d’une tribune ce week-end pour qualifier d’inoffensives les supposées spéculations sur la couleur de peau d’Archie. Ces allégations sont “un nouvel exemple du processus par lequel des modes de pensée et des comportements humains normaux sont dénoncés, diabolisés et retirés du canon de ce qui est acceptable”, a déclaré l’homme politique conservateur.