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Affaire de corruption impliquant le Premier ministre portugais: Le président du Parlement critique la justice

Affaire de corruption impliquant le Premier ministre portugais: Le président du Parlement critique la justice

Le président du Parlement portugais a fortement critiqué l’action de la justice dans l’affaire qui a entraîné la démission du Premier ministre socialiste Antonio Costa la semaine dernière, en ajoutant sa voix à ceux qui demandent des clarifications de la part du ministère public. “C’est une affaire extrêmement grave et il est très important qu’elle soit éclaircie le plus vite possible”, a déclaré Augusto Santos Silva mercredi soir dans une interview à la télévision publique RTP. “Il y a une attitude qui traverse plusieurs acteurs judiciaires selon laquelle l’activité politique est par nature suspecte. Et qui, à la limite, a tendance à criminaliser l’action politique et gouvernementale”, a ajouté la deuxième personnalité la plus importante de l’État portugais.

Cette charge contre la justice intervient alors que le ministère public est accusé par certains responsables d’avoir provoqué la chute du gouvernement, suivie de la convocation d’élections législatives anticipées pour le 10 mars, sur la base d’une enquête trop fragile.

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Le Portugal a plongé dans la crise politique le 7 novembre avec la démission surprise d’Antonio Costa en raison de son implication dans une enquête pour corruption et trafic d’influence visant notamment son chef de cabinet et son ministre des Infrastructures, Joao Galamba. Les soupçons du ministère public portent sur des projets d’investissement concernant l’extraction minière de lithium dans le nord du Portugal, la production d’hydrogène vert et la construction d’un méga-centre de données près du port de Sines, sur la côte sud-ouest.

Cinq des huit suspects mis en examen ont passé six jours en garde à vue jusqu’à ce qu’un juge d’instruction les remette tous en liberté lundi. Selon la décision citée par les médias locaux, ce magistrat a notamment estimé que les indices recueillis ne permettaient pas de conclure que des faits de corruption ont pu être commis, mais seulement des faits de trafic d’influence.

Le ministère public a également reconnu qu’une erreur de transcription aurait confondu le nom du Premier ministre Antonio Costa et celui de son ministre de l’Économie, Antonio Costa e Silva, l’exposant aux critiques de ses détracteurs. Mais, toujours selon les informations publiées par la presse locale, le nom du chef du gouvernement est effectivement cité dans des dizaines d’écoutes des conversations tenues entre les différents suspects réalisées par la justice. Comme le Premier ministre ne peut pas être visé par une enquête comme n’importe quel autre justiciable, c’est la Cour suprême de justice qui a ouvert une procédure séparée à son encontre, et ce depuis le 17 octobre, a fait savoir le Parquet général de la République.

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