Affaire Benoît Jacquot : Déprogrammation des films “Les Ailes de la colombe” et “Suzanne Andler” à la Cinémathèque

Les films de Benoît Jacquot “Les Ailes de la colombe” et “Suzanna Andler” qui devaient être projetés respectivement en mars et en mai, ont été déprogrammés. L’institution de Bercy n’a pas fait plus de commentaires.

La Cinémathèque française a déprogrammé la projection de deux films de Benoît Jacquot, sous le coup d’une enquête pour viols sur mineure après la plainte déposée par l’actrice Judith Godrèche. “La Cinémathèque française annule la projection du film Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot le mercredi 13 mars à 14h00″, a déclaré sans plus de commentaire à l’AFP l’institution, temple de la cinéphilie situé dans le quartier de Bercy à Paris, suite à une information de Libération.

La projection de ce film de 1981 avec Isabelle Huppert, prévue dans le cadre du festival de la Cinémathèque, devait être suivie d’une rencontre avec la directrice de la photographie Caroline Champetier. Elle est l’une des directrices photo les plus demandées du cinéma français et a tourné à de nombreuses reprises avec Benoît Jacquot.

Pas de date de sortie pour le dernier film de Benoît Jacquot

Elle était encore en charge de l’image sur son dernier film, Belle avec Charlotte Gainsbourg et Guillaume Canet, qui n’a pas de date de sortie annoncée en salles. Le distributeur du film ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet. Caroline Champetier présentera deux jours plus tard à la Cinémathèque Toute une nuit, un film de Chantal Akerman.

La Cinémathèque a également déprogrammé la projection d’un autre film de Benoît Jacquot, Suzanne Andler (2020), prévue le 27 mai dans le cadre d’un cycle consacré à Marguerite Duras.

Judith Godrèche a porté contre Benoît Jacquot, figure du cinéma d’auteur, une plainte, visant par ailleurs le cinéaste Jacques Doillon. Celle-ci a entraîné début février l’ouverture d’une enquête pour “viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité” pour des faits qui auraient eu lieu entre 1986 et 1992. Ils se seraient produits à partir de la rencontre de Judith Godrèche, alors âgée de 14 ans, avec Benoît Jacquot.