Le dernier tour de négociations sur la réforme du chômage entre les employeurs et les syndicats en vue de la prochaine convention Unédic s’est achevé tard dans la nuit de vendredi avec un compromis à l’arraché entre la CFDT, la CFTC et FO du côté des syndicats, et le Medef, la CPME et l’U2P du côté des employeurs.
La CFE-CGC s’est retirée des pourparlers, tandis que la CGT a évité ce clash extrême sans toutefois consentir à apposer sa signature au document. Malgré le fait que cet accord soit en deçà des attentes des partenaires sociaux, on estime qu’il apporte une petite amélioration à la situation des chômeurs. Au-delà, c’est aussi une petite victoire pour les syndicats face à la domination de l’exécutif en matière d’assurance-chômage.
En somme, il s’agit d’un compromis difficile à obtenir après des échanges tendus entre les employeurs et les syndicats, chacun faisant preuve d’inflexibilité sous la condition que “tous les droits des chômeurs doivent être financés par des économies équivalentes”, imposée par l’exécutif. Les premières impressions des syndicats sur la version initiale du projet qui leur a été proposé étaient loin d’être favorables.
Les mesures contestées de la réforme du chômage
Le recul de deux ans des règles d’indemnisation pour les seniors, la conservation de l’activité pour les assistantes maternelles ou encore les économies jugées excessives pour les intermittents du spectacle étaient autant de mesures inacceptables pour manifester une large désapprobation du projet. De même que la baisse de 0,1 des cotisations chômage des employeurs que souhaitait faire passer le patronat.
Face à l’intransigeance de chacun, les négociations ont été marquées par plusieurs interruptions. L’intervention à distance des leaders de la CFDT, de la CFTC et de la FO a été nécessaire pour débloquer la situation et permettre aux deux parties de progresser dans les discussions, révèle Les Échos.
Finalement, il a été conclu que pour ouvrir le droit à l’indemnisation, il faudra avoir cumulé au moins 5 mois de travail au cours des deux dernières années. La durée maximale d’indemnisation est désormais fixée à 5 mois. Les saisonniers devront également justifier de 5 mois de travail et leur indemnisation sera également fixée à 5 mois. Le seuil d’application de la dégressivité de l’allocation est ramené à 55 ans pour ceux percevant une indemnité journalière supérieure à 91,02 euros.
Les bénéficiaires de l’allocation devront désormais se contenter d’une indemnité fixe mensuelle, calculée sur la base de 30 jours, quel que soit le mois. Une mesure spéciale est également prévue pour les demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise. La cotisation des employeurs pour l’allocation sera réduite de 0,05%, passant de 4,05% à 4%. Quant à la cotisation des employeurs, elle sera adaptée en fonction des contrats. Pour les intermittents, l’accord maintient les règles d’indemnisation actuelles. À noter que la question des seniors a été éludée et renvoyée à la réforme des retraites qui fera l’objet d’une prochaine négociation.
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