2023-11-09 23:43:22
Des bénéfices totaux d’un milliard de dollars et plus pour les soins de santé
NEW YORK – Après 118 jours de grève, les 160 mille acteurs représentés par le syndicat SAG-AFTRA sont parvenus à un accord avec les producteurs de films et d’émissions de télévision. Auparavant, fin septembre, les 11 500 scénaristes avaient également signé le nouveau contrat au terme d’une grève qui a duré 148 jours. Et même avant cela, les sociétés de production avaient signé l’accord avec les réalisateurs. Après six mois de paralysie, Hollywood se remet au travail.
Le studios des réseaux de télévision et des productions cinématographiques qui ont également dû reporter des films majeurs – Paramount lancera le dernier Mission impossible avec beaucoup de retard tandis que le nouveau Blanc comme neige de Disney reporté à 2025 – ils ont rouvert hier. Rattraper le temps perdu dans le conflit social le plus dur jamais connu par le monde du divertissement ne sera pas facile.
La dernière grève contemporaine des scénaristes et des acteurs remonte à 1960, lorsque le chef du syndicat des acteurs était un certain Ronald Reagan, pas encore séduit par la politique, et que Marilyn Monroe était la star de films célèbres. Ce long arrêt a coûté cher aux deux millions de travailleurs qui gravitent autour du monde du divertissement : maquilleurs, costumiers, scénographes, chauffeurs et tout le personnel des studios de cinéma et de télévision, ainsi que leurs industries connexes. On estime que la grève a coûté à l’économie californienne 6,5 milliards de dollars en perte de revenus.
Conflit très dur non seulement pour les revendications salariales mais aussi pour la réclamation d’une partie des bénéfices des nouveaux services streaming vidéo et par la crainte que les producteurs n’utilisent un jour les technologies en évolution tumultueuse de l’intelligence artificielle générative pour remplacer les acteurs et les scénaristes ou pour modifier leur travail sans autorisation (et compensation). Mais quand le 27 septembre je écrivains ils ont signé un contrat jugé très commode, la voie semblait libre aussi pour les acteurs.
La SAG-AFTRA a cependant continué à négocier âprement. Début octobre, les acteurs les plus liés au syndicat – George Clooney, Ben Affleck et Emma Stone – sont intervenus pour inciter à la signature d’un accord, afin de ne pas faire l’impasse sur la production d’une saison entière.
Après diverses interruptions, la phase finale des négociations débute le 24 octobre : d’un côté les quatre « cavaliers de l’Apocalypse » du studios: Ted Sarandos de Netflix, David Zaslav de Warner Bros, Bob Iger de Disney et Donna Langley de NBC Universal ; sur les 17 autres syndicalistes. La conclusion est tombée mercredi soir : le contenu de l’accord n’a pas encore été dévoilé en détail, en attendant d’être soumis aux réunions des travailleurs. Mais SAG-AFTRA a divulgué que le contrat prévoyait des bénéfices globaux pour les acteurs s’élevant à un milliard de dollars. Outre des augmentations de salaire minimum plus élevées que celles accordées aux scénaristes, les acteurs ont obtenu des soins de santé améliorés et la garantie que l’IA ne sera pas utilisée pour créer des répliques numériques d’eux sans leur consentement (et la rémunération associée). Ils seront également payés pour cela streaming télévision, mais ils n’obtiendront pas le pourcentage des bénéfices qu’ils ont demandé.
L’accord, approuvé à l’unanimité par l’ensemble des syndicalistes, devra désormais être voté par la base. A en juger par ce qui s’est passé avec les scénaristes, la ratification devrait se faire sans problème.
Le syndicat revendique la victoire, mais les analystes du secteur préviennent qu’un accord aussi coûteux pour les productions accélérera la tendance, déjà en cours avant le début du conflit, vers une réduction drastique des séries télévisées, tandis que les films regagneront plus de place. La bulle sérielle a éclaté surtout sous la pression de Wall Street qui veut la rentabiliser streaming la télévision, devenue rapidement un phénomène mondial mais décevant pour les investisseurs : des productions peu rentables, voire déficitaires.
L’accord syndical coûteux sera utilisé par les producteurs pour justifier de nouvelles réductions. C’est déjà le cas de nombreux scénaristes : ils ont obtenu un meilleur traitement, mais leur employeur leur dit désormais que leur contrat ne sera pas renouvelé à leur expiration en raison de la nécessité de contenir les coûts.
9 novembre 2023 (modifié le 9 novembre 2023 | 21h42)
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