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Abdelwahed Radi, âgé de 88 ans, décède : celui qui a vécu le Maroc

Abdelwahed Radi, l’une des figures politiques les plus marquantes du Maroc, est décédé à l’âge de 88 ans. Ce militant de la première heure de l’indépendance du Maroc a joué un rôle clé dans l’histoire politique et sociale de son pays. Son parcours a été jalonné de hauts et de bas, de victoires et de défaites, mais il a toujours maintenu ses convictions et son engagement envers son peuple. Dans cet article, nous reviendrons sur la vie de cet homme qui a vécu le Maroc et qui a marqué son histoire à jamais.


Abdelwahed Radi, ancien premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) est décédé à Paris. Il a marqué l’histoire moderne du Maroc et a été un acteur de premier plan dans le pays. Son autobiographie “Le Maroc que j’ai vécu” de 839 pages, avait vingt-deux chapitres. En promouvant son livre en 2017, Abdelwahed Radi a plaisanté en disant qu’il aurait pu écrire vingt-deux livres. Cela peut sembler exagéré, mais Abdelwahed Radi a indéniablement eu une vie riche et a été un homme politique d’une envergure exceptionnelle.

Sa stature est illustrée par le parterre de personnalités présentes à son enterrement deux jours après son décès. Il y avait notamment le prince héritier Moulay El Hassan, le prince Moulay Rachid, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le président de la chambre des représentants, Rachid Talbi Alami et le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) et ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Toute la classe politique nationale était représentée, y compris les islamistes.

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Le roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances à sa famille, soulignant son parcours et sa sincérité au service de son pays et pour la défense des constantes de la nation et de ses causes sacrées. Il a également salué les qualités de grands hommes d’État qu’avait le défunt. L’actuel premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a également salué son engagement pour le parti et a déclaré que le parti lui restera fidèle.

À Sidi Slimane, Abdelwahed Radi laisse un grand vide. Il avait représenté la ville à la chambre des représentants pendant soixante ans et avait réussi à être élu lors de toutes les élections auxquelles il avait participé depuis l’indépendance du Maroc. Il avait également été président de la première chambre de mars 1997 à octobre 2007, puis d’avril 2010 à décembre 2011.

Abdelwahed Radi avait, entre octobre 2007 et janvier 2010, été ministre de la Justice et avait été contraint de renoncer au perchoir en raison de ses fonctions. Ce mandat gouvernemental était son deuxième après celui de ministre chargé de la Coopération dans le gouvernement Mohamed Karim Lamrani III (novembre 1983-avril 1985).

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Né en 1935 à Salé, Abdelwahed Radi s’était engagé très tôt dans les organisations de jeunesse scolaire du Parti de l’Istiqlal (PI). Mais c’est sa rencontre avec Mehdi Ben Barka, professeur de mathématiques trentenaire et figure de proue du parti de Allal El Fassi, qui l’a vraiment mis en orbite. Mehdi Ben Barka l’a encouragé notamment à fonder, en août 1956, avec Omar Benjelloun, futur martyr de la gauche marocaine, l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM). Il l’a également emmené avec lui dans la toute nouvelle Union nationale des forces populaires (UNFP), qui constitue une scission, en septembre 1959, de l’aile progressiste du PI.

En mai 1962, Mehdi Ben Barka a poussé pour l’intégrer au conseil national de la formation, avant de le mettre en candidature à Sidi Slimane un an plus tard. Il lui a même donné les 1000 francs qui servaient de garantie, comme l’exigeaient alors les lois électorales. Abdelwahed Radi a réussi à être élu lors de toutes les élections depuis cette période. Malgré son passage à Derb Moulay Chérif dans le contexte du “complot de juillet”, où l’UNFP avait été accusée d’avoir voulu perpétrer un coup d’État en juillet 1963, Abdelwahed Radi a réussi à réchapper, contrairement à beaucoup d’Ittihadis.

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Certains ont reproché à Abdelwahed Radi un caractère supposé plat, mais ses soutiens ont loué sa capacité à savoir épouser les contours. Il a suivi la ligne directrice d’Abderrahim Bouabid, la figure tutélaire du parti, qui compte au titre des deux personnalités politiques qu’il a le plus admirées avec Mehdi Ben Barka. Hassan II l’a nommé secrétaire général de l’Union arabo-africaine (UAA) actée avec Kadhafi en août 1984, en lui disant “Je t’ai choisi parce que tu es souple mais intransigeant sur les principes”.

Malgré sa disparition, Abdelwahed Radi restera un personnage marquant de l’histoire moderne du Maroc. Son parcours politique exceptionnel restera dans les mémoires.

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