Cent quarante migrants africains, hommes, femmes et enfants, ont été laissés à l’abandon il y a 3 semaines par les autorités tunisiennes à seulement 30 mètres d’une frontière libyenne, sur une plage près d’un marais salant. Ni la Tunisie ni la Libye ne veulent les accueillir sur leur territoire. Ces migrants, désespérés et sans eau ni nourriture, font appel à l’ONU et à toutes les organisations internationales pour obtenir de l’aide.
La phrase “Black lives matter” est une supplique lancée au monde, exprimant l’appel désespéré à l’aide de ces 140 migrants africains abandonnés entre la Tunisie et la Libye.
Sur des pancartes, ils dénoncent leur situation sous le regard des soldats tunisiens présents dans cette zone, à seulement 30 mètres d’un poste frontière libyen. Ces soldats les ont laissés sans eau ni nourriture sur cette étendue de terre près du marais salant.
Atchik, un migrant originaire du Niger, déclare : “Il y a tellement de serpents ici. Il n’y a pas de nourriture, c’est là que nous dormons, c’est si sale, nous souffrons. Nous avons besoin de l’aide de l’ONU, voilà ce dont nous avons besoin, s’il vous plaît.” David, venu du Nigéria, ajoute : “Ils nous ont emmenés de Sfax, ils nous ont brutalisés, ils maltraitent nos femmes, ils maltraitent nos jeunes. Ici, nous buvons l’eau de la rivière, nous obtenons des restes et des choses à manger de la rivière, ce qui n’est pas juste.”
Ces femmes, hommes et enfants font partie d’un groupe de centaines d’Africains arrêtés à Sfax suite à des affrontements le 4 juillet dernier. Ils essaient depuis de survivre aux conditions météorologiques extrêmes et à la pénurie de ressources, grâce à l’aide humanitaire fournie sporadiquement par le Croissant rouge libyen. Depuis le début du mois, plus de 1200 migrants clandestins ont été “expulsés” par la police tunisienne vers la Libye et l’Algérie.
