Roxham, un lieu emblématique de la crise migratoire, a connu une nouvelle vague de migrants dans une course contre la montre. Ces derniers ont franchi la frontière canadienne à minuit moins une avant l’expiration de l’entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États-Unis. Cette arrivée tardive soulève une fois de plus les enjeux liés à l’asile et à l’immigration, ainsi que les politiques adoptées par les gouvernements canadien et américain. Décryptage.
Des demandeurs d’asile ont réussi à franchir le chemin Roxham juste avant minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Les suivants seront vraisemblablement redirigés vers un poste frontalier, selon les autorités. Les hommes, les femmes et les enfants sont arrivés aux alentours de 23 h, traînant péniblement leurs lourdes valises à roulette sur le chemin de terre battu. Les chauffeurs de taxi et de navette pressés par le temps multipliaient les trajets, inondés de demandes de dernière minute. Justin Trudeau a avancé lors d’une conférence de presse que ceux qui entrent au Canada par des points d’entrée irréguliers seraient désormais renvoyés à un poste douanier américain. Les demandeurs d’asile devront faire leur demande dans le premier pays sûr où ils sont arrivés selon la nouvelle entente entre le Canada et les États-Unis. Le Journal a constaté qu’une petite famille de quatre arrivée dans un pick-up noir a été arrêtée par un agent de la Gendarmerie royale du Canada après avoir traversé la frontière. Les parents et leurs enfants n’ont pas été immédiatement repoussés vers les États-Unis, mais bien invités à faire la file aux côtés des autres demandeurs d’asile.
L’ancien maire de Lacolle, Roland-Luc Béliveau, a suggéré l’installation de barbelés au chemin Roxham pour contrôler l’afflux de demandeurs d’asile.
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